Afrique du Sud: le secteur de la canne à sucre cherche de nouveaux débouchés
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Le secteur sud-africain de la canne à sucre, déjà en petite forme, a été durement touché par les émeutes déclenchées par l’incarcération de l’ex-président Jacob Zuma en juillet dernier. L’industrie, sur laquelle s’est bâtie la région autour de Durban à l’est du pays, compte désormais sur un plan national pour se redresser.

La région du Kwazulu-Natal a été l’une des plus touchées par la vague d’émeutes et de pillages de juillet. Et c’est cette même région qui concentre la plus grande partie des champs de canne à sucre du pays, qui produisent chaque année environ 20 millions de tonnes.
Suite aux incendies, plus de 130 000 tonnes de canne à sucre brûlées ont été refusées par les usines de transformation, ce qui représente une perte de plus de 4 millions d’euros, selon le principal syndicat. L’arrêt des transports a également frappé le secteur, notamment les principaux groupes qui dominent le marché local comme Tongaat, mais aussi les quelque 20 000 petits producteurs.
Des pertes qui n’aident pas une industrie qui était déjà en déclin depuis longtemps. L’Afrique du Sud a vu sa production de sucre diminuer de près de 25% ces 20 dernières années, et le nombre de ses cultivateurs décliner de 60% sur cette même période. Le pays reste pourtant parmi les 20 premiers producteurs mondiaux, ce qui fait travailler près de 70 000 personnes directement et 270 000 indirectement.
De nouveaux relais de croissance
Le gouvernement espère changer la donne d’ici 2030 grâce à un plan national, afin de diversifier la production finale en développant par exemple la branche des biocarburants, ou encore en favorisant une consommation de sucre locale, plutôt que des importations moins chères.
Les syndicats du secteur sont également vent debout contre la taxe sur les boissons sucrées et réclament son abolition. Mise en place en 2018 elle a pour but de lutter contre des maladies comme l’obésité ou les diabètes en diminuant la consommation de boissons gazeuses et en favorisant des alternatives sans sucre.
Enfin, des études sont conduites afin d’aider les agriculteurs à diversifier leurs plantations, en faisant notamment des rotations avec des cultures de coton.
► À écouter : Gabon: au kilomètre 68, le succès des champs de canne à sucre
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