Chronique transports

Emballé c'est pesé: on embauche dans le transport de marchandises

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Le transport de marchandises a fait salon cette semaine à Paris ! Trois jours durant, transporteurs, spécialistes des emballages ou des entrepôts du monde entier se sont rencontrés au SITL, le salon de l'Innovation, du Transport et de la Logistique. Mais cette année, toutes les rencontres de la filière sont arrivées au même constat : le transport de marchandises manque de personnel ! Le fret embauche. Et c'est à la jeunesse que les experts veulent s'adresser.

Un entrepôt de marchandises sous douane. (Image d'illustration)
Un entrepôt de marchandises sous douane. (Image d'illustration) © CC0 Pixabay/Falco
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C’est en bord de mer de Deauville, en Normandie, qu’elle vient de réunir les patrons du transport de marchandises. Elle, c'est France Burnand, l’une des plus grandes expertes françaises de la logistique. Trente années à organiser des salons internationaux. Mais cette année, elle innove avec l’Optim Salon 2022.  

Optim Salon, le salon où l’on parle des embauches

Optim Salon, un salon comme son nom l’indique, doit faire gagner du temps. Pas de stands, uniquement des rendez-vous en tête-à-tête entre décideurs. Parce que comme le souligne France Burnand, il n’y a plus de temps à perdre. 

CAP, BTS, diplôme universitaire, tous âges et niveaux demandés

Les transports de marchandises comptent parmi les rares domaines qui manquent de personnels, il faut donc cibler les besoins : 

« Moi, je dis aux jeunes, explique France Burnand, allez-y, lancez-vous ! C’est un monde en constante évolution. Tout autour de nous, concerne le transport ou la logistique ! Regardez nos téléphones portables, nos médicaments, nos meubles. Je me bats pour faire connaître l’éventail des métiers possibles. Du chauffeur routier aux ingénieurs en robotique, en intelligence artificielle. Ou bien encore des ouvriers en entrepôts qui maintenant apprennent à conduire des instruments automatiques. Du CAP au BTS à la licence universitaire, tous les niveaux et tous les âges sont demandés. »  

Le Covid-19, l’e-commerce et l’essor du colis livré chez soi

La pandémie de Covid accéléré une tendance de l’époque, l’e-commerce, les achats sur internet. Beaucoup de formations existent en France pour se former à la gestion des entrepôts, ou bien secteur par secteur, transport par bateau, train ou camions. 

La Delivery academy, l’école des 1 000 livreurs et dispatcheurs     

Mais dans les villes, qui dit vente à distance dit forcément livraisons rapides. « Dans le domaine, on voit tout et n’importe quoi ! », s’exclame Augustin Doumbe. Cet ancien élève de l'École supérieure des transports à Paris veut éviter que des patrons considèrent les livreurs comme des travailleurs à bas prix, corvéables et jetables. 

Savoir dire bonjour ! La politesse, le b.a-ba de la formation

Vélo, voiture ou scooter, l’une des bases apprises à l’Academy est qu’un bon livreur est un livreur souriant, sachant représenter le produit livré :  

« 10 minutes ! C’est aujourd’hui la durée moyenne d’un recrutement de livreur en France ! explique Augustin Doumbe. Cela fait de gros dégâts. Les entrepreneurs ne savent pas fidéliser leurs livreurs, et les livreurs changent de société en moins de 6 mois. Cette année, la Delivery academy propose une nouvelle formation qui propose aux anciens livreurs de devenir chefs d’équipe et responsable du dispatching. Savoir organiser un tableau de livraisons est un vrai talent ! »

30 000 postes disponibles

Alors futurs ingénieurs en robotique, futurs livreurs chauffeurs ou spécialistes des colis et emballages, lancez-vous ! 30 000 postes cette année sont proposés.

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