Véhicules autonomes, l'Europe vers le transport collectif
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Lundi 15 septembre, le groupe Alphabet qui détient Google, a dépassé les 3 000 milliards de valorisations en Bourse. Une performance mondiale due notamment à ses succès dans le transport autonome. Voitures, taxis sans chauffeurs circulent déjà dans les grandes villes du monde. Mais si le marché prospère en Asie et en Amérique du Nord, l'Europe reste à la marge. Pourtant, des idées arrivent pour s'adapter aux Européens.

Deux gros points sur le globe : les USA et l’Asie, notamment la Chine, championne du marché avec son géant technologique, Baidu. Ce groupe a fait des villes du centre de la Chine les laboratoires du véhicule autonome. Des camions sans chauffeurs opèrent également dans tous les grands ports : Shanghaï, Shenzhen…
Aux États-Unis, Google avec sa marque de taxis Waymo sans pédales ni chauffeurs réalise le plus de trajets, environ 250 000 par semaine, majoritairement en Californie. Les concurrents arrivent ! L’entreprise Tesla du milliardaire Elon Musk promet, dès la fin de l’année, d’agrandir sa flotte de robotaxis, tout comme le transporteur Uber.
L’Europe mise sur le transport collectif autonome
Et l’Europe alors ? Pour le chercheur Félix Carreyre, membre du Vedecom, institut spécialisé, les conducteurs européens n’auront jamais la culture du véhicule privé autonome. L’avenir de l’autonomie est au collectif, des villes moyennes comme la Rochelle testent des navettes de moins de vingt passagers :
En Europe, nous n’avons pas le même rapport aux voitures autonomes qu’aux États-Unis ou en Asie. Si les Européens ne sont pas encore passés à l’autonomie des voitures personnelles, ils sont plus ouverts à des transports en commun autonomes. C’est déjà le cas dans certaines villes qui testent des navettes sur des trajets bien précis à 8 ou 12 places. En Europe, le véhicule autonome a sa place pour des lignes dans les petites villes, voire dans les villages. Partout où les bus ne seraient pas rentables, par manque d’usagers pas assez nombreux pour des trajets réguliers et quotidiens.
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Qu’ils soient individuels ou collectifs, ces véhicules utilisent de l’autonomie embarquée (capteurs, caméras…) donc énormément de données énergivores. Pour que cette grande quantité d’énergie aide à lutter contre le réchauffement de l’atmosphère, il faut miser sur le renouvelable (énergie solaire, éolienne…)
Le Maroc, porte-drapeau de l’Afrique
En Afrique, l’énergie solaire et ses promesses de batteries écologiques peuvent faire espérer un avenir pour des véhicules autonomes collectifs qui feraient chuter les niveaux de pollution. Il s’agirait de navettes ou de bus pour des trajets collectifs. Le Kenya, l’Afrique du Sud ont commencé les projets. Mais sur le continent, c’est surtout le Maroc qui y croit. Le royaume annonce son ambition d’être le pays pionnier du transport autonome en Afrique.
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