Comme en 2014, lors de la conquête de la Crimée, l'offensive en Ukraine était censée être une simple « opération militaire spéciale ». Mais, la victoire facile que Vladimir Poutine espérait n'a pas eu lieu. La résistance des Ukrainiens a été sous-estimée. Et Moscou qui misait sur une relative apathie de l'Occident affronte un bloc uni, des sanctions inédites.

L'Union européenne, les États-Unis, la Grande-Bretagne et bien d'autres, frappent au portefeuille, empêchent les avions russes de circuler, se désengagent de l'économie. Au pouvoir depuis plus de vingt ans, assis seul au bout de tables surdimensionnées dans les immenses salons du Kremlin, Vladimir Poutine apparaît comme un chef d'État isolé. Son entourage semble ne lui rapporter que ce qu'il souhaite entendre. Dans la rue pourtant, malgré les risques qui pèsent sur eux, des milliers de Russes osent contester l’offensive menée par le maître du Kremlin. Poutine prête-t-il attention à l’avis des citoyens russes qui le contestent ? S’agit-il d'une colère massivement partagée ou d’un phénomène marginal ? Le poids des sanctions finira-t-il par affaiblir le chef de l’État russe ? Jusqu’où ira Poutine pour assouvir sa soif de reconquête d’un empire perdu ?
Décryptage avec :
- Sacha Koulaeva, enseignante à Sciences Po, experte en Société civile russe et droits humains
- Olga Bronnikova, maîtresse de conférences à l’Université Grenoble Alpes, sociologue spécialiste de la Russie.
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