À la mi-mai 2022, Kim Jong Un est apparu pour la première fois devant les Nord-Coréens avec un masque sur le visage. Le régime qui affirmait jusque-là avoir réussi à cantonner le coronavirus hors de ses frontières a dû l'admettre : le COVID est arrivé dans le pays. « Cette épidémie est le plus grand désastre qui s'abat sur notre pays depuis sa fondation », a déclaré le dictateur nord-coréen.

L'aveu d'une crise sanitaire survient alors que, selon les services de renseignement sud-coréens, la Corée du Nord a terminé ses préparatifs en vue de la réalisation d'un nouvel essai nucléaire, le septième de son histoire et le premier depuis cinq ans. Les services de sécurité américains s'attendaient même à une démonstration de force pendant le séjour de Joe Biden dans la région. Pour l'instant, Pyong Yang s'est abstenu. L'urgence épidémique réduit-elle les risques d'une provocation majeure de la part de la Corée du Nord ? Les autorités nord-coréennes vont-elles se résoudre à appeler à l'aide pour juguler l'épidémie ? Comment la crise sanitaire peut-elle influer sur la politique nord-coréenne ? Ce sont les questions auxquelles nous allons tenter de répondre aujourd'hui dans décryptage avec nos invités :
- Marianne Péron-Doise, chercheure sur l’Asie à l’IRSEM (Institut de Recherche Stratégique de l'École Militaire) et chargée de cours à Sciences Po Paris
- Barthélémy Courmont, professeur à l’Université catholique de Lille et directeur de recherche à l'IRIS sur l'Asie-Pacifique, auteur de Chine-États-Unis, le grand écart. Crise dans la mondialisation (VA éditions).
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