« Quelle fille bizarre ! Ce n’est ni un homme ni une femme. » Cette terrible phrase parlant de notre invitée, la cinéaste Heiny Srour, on la doit à un poète égyptien marxiste. Trois mots (poète, égyptien, donc arabe, et marxiste) qui ont créé un désenchantement chez celle qui reste la première femme du tiers monde (ouh, le vieux mot) à avoir été sélectionnée à Cannes en 1974.

Rendre visible les femmes dans l’histoire des luttes, c’est le pacte, l’indiscutable engagement pris par cette passionaria de 80 ans, juive libanaise, qui pose sur la table de nos urgences deux films pionniers du cinéma arabe Leïla et les loups (fresque poétique sur la grande Histoire vue pour une fois par les femmes libanaises et palestiniennes) et L’heure de la libération a sonné tourné en 1971 en pleine guerre du Dhofar, opposé à la présence des troupes britanniques à Oman, et qui nous apporte un éclairage édifiant sur ce Moyen-Orient post 7 octobre.
À écouter aussiHeiny Srour, pionnière du cinéma féministe et décolonial
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