Occultée par le conflit en Ukraine, la guerre civile en Birmanie se poursuit. Le 1er février 2021, il y a un peu plus d’un an, un groupe de généraux birmans s’emparait des pleins pouvoirs en prétextant de prétendues fraudes massives, lors des élections législatives de novembre 2020. Un coup de force qui annulait brusquement les progrès d’une décennie sur la voie de la démocratisation.

Après une résistance d’abord pacifique et face à la brutalité des forces de sécurité, une partie de la population birmane a progressivement opté pour la lutte armée en formant des Forces de défense du peuple dans différentes provinces, notamment à l’ouest et au centre du pays où vivent de nombreux Bamars, le groupe ethnique majoritaire du pays. La junte birmane a trouvé en Moscou un partenaire providentiel. Livraison d’armes et nouvelles commandes tout au long de 2021 et les premiers mois de 2022. La Russie qui était passée ces dernières années au troisième rang des fournisseurs de la Birmanie après la Chine et l’Inde est au centre du jeu. Pour l’instant. La Chine, bien présente et gros investisseur dans le pays pourrait bénéficier du départ des compagnies occidentales.
Invités :
- Pierre Prakash, directeur adjoint du programme Asie à l’International Crisis Group.
- Bénédicte Brac de la Perrière, directrice de Recherche au Centre Asie du Sud Est du CNRS.
- David Camroux, chercheur et professeur associé au CERI-SCIENCES PO.

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