Hollywood : après la grève, « une contraction dans l’industrie » attendue
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Aux États-Unis, l’année 2023 aura été difficile pour les studios d’Hollywood, avec une grève historique des scénaristes, durant six mois. Le syndicat des scénaristes et celui des acteurs ont obtenu notamment des hausses de salaires, mais cette grève aura des conséquences importantes dans l’industrie du cinéma américain.

Les tournages reprennent peu à peu, dans les studios hollywoodiens, avec pour certains beaucoup de retard, en raison de la grève des scénaristes. L’impact financier « est énorme, avec une perte estimée à cinq milliards de dollars », explique Jordan Mintzer, critique de cinéma aux États-Unis, producteur de films indépendants. Interrogé par Christophe Paget pour RFI, il revient sur les conséquences de cette grève. « L’autre impact, c’est le report des tournages à 2024 et aussi le report de certaines sorties, puisque les acteurs n’avaient pas le droit de faire de promotion pendant la grève ». 2024 devrait donc être une année cinématographique chargée.
Si, après cette grève, les scénaristes et les acteurs ont obtenu des garanties positives, avec notamment des hausses de salaire, il y aura des côtés négatifs, puisque, mathématiquement, les coûts de production vont augmenter. « Cette augmentation est estimée à 10%, précise Jordan Mintzer. Il y aura une contraction dans l’industrie : il y aura 10% de films et séries en moins. Et, à terme, un tiers de moins séries tournées en 2025 qu’en 2022. » Il devrait aussi y avoir des coupes dans les dépenses : les studios emploieront moins de stars et feront plus de délocalisations à l’étranger : « C’est pour éviter les syndicats. Si un film est tourné à l’étranger, on aura des scénaristes et acteurs américains. Mais les équipes de tournage ne sont pas américaines et cela coûte moins cher », analyse le spécialiste.
Malgré tout, pour Jordan Mintzer, cela ne signifie pas que la qualité des productions sera affectée, au contraire : « Il y a beaucoup trop de séries produites aujourd’hui, on dirait que c’est la quantité qui compte. J’ai l’espoir qu’à l’avenir, les studios cherchent plutôt la qualité. Par exemple, Barbie et Oppenheimer, les blockbusters de 2023, sont des films d’auteur. Le fait que ces films soient très rentables fait que les studios vont peut-être plus aller vers ce genre de production. »
Le journal de La 1ère
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