Les incendies en grande partie maîtrisés, mais la vigilance demeure au Chili

La situation semble enfin se calmer au Chili. Grâce à une météo plus clémente, notamment des vents moins forts, les pompiers ont pu maîtriser la plupart des incendies qui dévastent le littoral du centre depuis quatre jours. Les secours restent cependant vigilants, rapporte notre correspondante car, dans plusieurs zones, on pouvait encore voir ce matin des colonnes de fumées grises. Le président parle de « la plus grande tragédie que le pays a dû affronter depuis le tremblement de terre de 2010. »

Viña del Mar, au Chili, le samedi 3 février 2024. © Esteban Felix/AP

Les pompiers ont été pris de court par l’amplitude des feux de forêt qui ont atteint les villes et réduit en cendres des milliers de maisons. Les plus touchées ont été les habitations précaires, en périphérie des villes comme Valparaiso, « très exposés sur des versants avec des arbres sensibles au feu », analyse l’urbaniste Joan Saavedra. Même si la situation s’améliore, les secours appellent à la plus grande vigilance, à cause notamment des fortes températures prévues dans les prochains jours dans le centre du Chili. Les pompiers interviennent également régulièrement pour éviter que les incendies ne se déplacent vers le sud et le couvre-feu est toujours en vigueur dans quatre localités. De son côté, la police a arrêté deux personnes, soupçonnées d’avoir provoqué l’incendie du jardin botanique de Viña del Mar. D’ores et déjà, les autorités assurent que certains feux sont allumés de manière intentionnelle.

► Naïla Derroisné (twitter de notre correspondante au Chili)

Nayib Bukele, président tout puissant du Salvador, réélu dès le premier tour

Le chef de l’État sortant, qui n’a pu se présenter de nouveau qu’à la faveur d’une modification constitutionnelle, s’est lui-même déclaré vainqueur de la présidentielle ce dimanche (4 février 2024), deux heures à peine après la fermeture des bureaux de vote et alors qu’un tiers des bulletins seulement avaient été dépouillés. Nayib Bukele revendique 85% des voix et assure avoir « pulvérisé l’opposition ».

Jean-Jacques Kourliandsky, président de l’Observatoire Amérique latine de la Fondation Jean Jaurès, le confirme « les cinq candidats de l’opposition ont fait un résultat presque ridicule. L’opposition est inexistante aujourd’hui au Salvador, mais cela ne veut pas dire qu’elle ne peut pas évoluer au cours des cinq ans à venir. »

Le président sortant a surfé sur la baisse drastique de la criminalité due à sa guerre contre les gangs, elle lui vaut une grande popularité mais le Salvador est endetté, pauvre et de nombreux habitants l’attendent désormais sur des questions comme la santé, l’éducation ou le coût de la vie. Nayib Bukele mise sur le tourisme, « on constate effectivement qu’il y a eu un retour des touristes en 2023, note Jean-Jacques Kourliandsky, et on note surtout une présence chinoise. Pour donner de l’emploi, le président veut réaliser de grands travaux comme une bibliothèque nationale réalisée avec des capitaux chinois. Et la presse a fait état de distribution de nourriture et de pesticides dans les campagnes qui venaient de Chine. D’ailleurs, Pékin a été l’un des premiers États à reconnaître la victoire de Nayib Bukele hier. »

Le journal de la 1^ère

L’agriculture guyanaise se heurte au problème de l’attribution des terres agricoles.