Le choix musical du jour s'intéresse à un prodige de la guitare jazz, le Camerounais Sami Nkuh. Un jeune musicien hors normes.

Il y a dans la guitare de Sami Nkuh tant d'influences mêlées que l'écouter s'apparente à un délicieux jeu de pistes. Il a grandi avec Richard Bona, l'incontournable père spirituel des guitaristes et bassistes du Cameroun, ainsi qu'avec le maître français de la guitare, Sylvain Luc - récemment disparu -, et dont il admire l'immense technicité. Sami Nkuh est aussi un grand fan de jazz manouche, comme celui du Français Birelli Lagrène, ainsi que de guitaristes comme l'Américain Georges Benson. Un melting où l'Afrique est très présente. Sami Nkuh n'hésite pas à mêler les rythmes du bikutsi et du makossa à ses compositions.
À 27 ans, le natif de Yaoundé s'est forgé une solide réputation dans son pays natal. Lauréat de plusieurs prix, dont celui de l'Institut Goethe, il a publié un premier album en 2022 intitulé Dawn. Album où figurent les jeunes pousses du jazz camerounais, comme Hermes Bagnak à la batterie, Georges Onguene, Ntsobe Belinga et Kévin Bikatal aux percussions, Brice Ndjana et Michel Eloumou à la basse et Philippe Oyono à la flûte.
Sami Nkuh dont le jazz peut sembler a priori assez classique, n'hésite cependant pas à sortir des sentiers battus en apportant une touche africaine à une musique qu'il chérit pour la liberté qu'elle offre aux interprètes et compositeurs. Un jazzman à suivre de toute urgence.
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