Prévention en santé : quelles sont les compétences singulières des intervenants communautaires ?

Durant la crise sanitaire du Covid-19, le département de la Seine-Saint-Denis a connu une surmortalité importante due à l’infection à coronavirus, par rapport au reste de l’Hexagone. Ce département – l’un des plus jeunes et les plus pauvres du pays, mais également caractérisé par un fort dynamisme – est considéré par l’Agence Régionale de Santé comme un Désert Médical avancé. Face à ce constat, en 2021, le département a créé une structure inédite : l’Académie populaire de la Santé.

Remise des diplômes aux ambassadeurs et ambassadrices de la 2ᵉ promotion de l'Assemblée populaire de la santé de Seine-Saint-Denis. © Conseil départemental de Seine-Saint-Denis

L’Académie populaire de la Santé propose à des habitants de devenir des relais d’information et de prévention, dans leur communauté, et d’accompagner des personnes éloignées des soins. Au début de l’année 2023, la seconde promotion d’ambassadeur·ices sera diplômée et passera le flambeau à la prochaine promotion.

A-t-on des outils pour évaluer l’efficacité des actions de prévention en santé, confiée à des intervenants communautaires ? Quels sont les compétences singulières de ces agents ou ambassadeurs, leur valeur ajoutée, à côté de celle des « soignants conventionnels » ?

• Aurore Margat, Maitre de conférences au Laboratoire d’éducation et promotion de la santé (LEPS) de l'Université Sorbonne Paris Nord

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