Le grand invité Afrique

Jean-Claude Baende: «Je suis le candidat de la paix et le candidat du pain»

Publié le :

Toute cette semaine, RFI donne la parole aux candidats à la magistrature suprême en République Démocratique du Congo. Quelles sont leurs ambitions, quel est leur projet ? Jean-Claude Baende, ancien gouverneur de l'ex-province de l'Équateur, résume les maux qui minent la société congolaise en deux mots. Il vient donner, dit-il, « la paix et le pain » aux Congolais.

En RDC, les électeurs sont appelés aux urnes le 20 décembre pour élire leur président. Les candidats à la magistrature suprême s'expriment sur RFI.
En RDC, les électeurs sont appelés aux urnes le 20 décembre pour élire leur président. Les candidats à la magistrature suprême s'expriment sur RFI. © Studio graphique FMM
Publicité

RFI : Pourquoi êtes-vous candidat à la prochaine élection présidentielle en RDC ?

Jean-Claude Baende : Le Congolais dans sa vie de chaque jour veut qu’il y ait la paix dans notre pays, à l’Est, dans le Kwamouth, un peu partout où il y a des conflits tribaux. Le Congolais veut aujourd’hui manger à sa faim. Le Congolais veut aujourd’hui pouvoir scolariser ses enfants dans de meilleures conditions, qu’il y ait des structures de santé de bonne qualité, etc. Et le Congolais dans cette quête d’une bonne vie exprime le besoin d’être considéré, d’être écouté par les acteurs politiques. C’est la raison pour laquelle j’ai décidé d’être candidat à la présidence de la République.

Quels devraient être, selon vous, les chantiers prioritaires du prochain chef de l’État de la RDC ?

Je suis le candidat de la paix et le candidat du pain. Les deux concepts nous ouvrent la voie vers le développement de notre pays. La priorité pour moi aujourd’hui, c’est remettre la paix dans notre pays. Le Congolais aujourd’hui vit dans une situation où le pays est divisé. Il y a des familles entières qui se sont déplacées et qui ont quitté leur milieu naturel et on ne peut pas continuer avec cette partition tacite du pays où il y a une partie qui est occupée par les factions rebelles et une autre partie qui est dirigée par le gouvernement central. Nous voulons la réunification de notre pays et ce sera la priorité.

Comment vous vous y prendriez pour faire face à ce défi ?

Nous savons que l’ennemi numéro 1 de la RDC, c’est le Rwanda. L’ennemi numéro 2 de la RDC, c’est l’Ouganda. Cela fait deux pays qui malheureusement protègent les ennemis de la République pour qu’ils puissent continuer à déstabiliser la partie est de notre pays. Je pense qu’on ne peut pas toujours continuer à tendre la main vers les armées étrangères. Dans le cas d’une coopération pour la formation militaire, oui, on pourra tendre la main vers nos partenaires traditionnels pour qu’ils puissent nous accompagner dans les réformes que nous allons imposer au niveau de nos forces armées. Dans l’immédiat, une fois que nous allons identifier les vrais militaires qui servent loyalement le pays, nous allons essayer de dégager une unité combattante qui sera au front pendant ce temps-là. Nous allons commencer maintenant le recrutement et la formation de jeunes gens qui seront prêts à aller au combat et qui n’auront comme souci que de défendre la patrie.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Voir les autres épisodes