Chaque week-end de cet été, RFI propose une série de pépites musicales. Tout au long de l’année, Guillaume Thibault est part à la rencontre de musiciens du monde entier. En coulisses, dans des hôtels, parfois sur la plage ou dans un café. L’occasion pour ces artistes de se livrer, de raconter notre monde, de témoigner et d’espérer. Lors du 15ème épisode, rencontre avec Ckay. Star du Nigéria, star de l’afrobeats venu au Festival Gnaoua à Essaouira au Maroc en juin dernier pour un concert. Un jeune homme discret, accessible, un véritable diffuseur d’amour.

Ckay, Chukwuka Ekweani à l’état civil, a beau être l’un des artistes les plus diffusés au monde, il sait écouter et accueillir avec délicatesse. Une éducation, celle de ces parents et un apprentissage de la musique liée notamment à la religion.
Ckay raconte : « L’église a été une très belle école, une bonne fondation pour ma musique. Quand on se levait le matin, on priait en famille et on reprenait des chants d’église. Et cela m’a donné des bases, une structure pour comprendre l’harmonie et les mélodies. »
Un père pianiste qui lui transmet le solfège, une maman qui chante du gospel, des sœurs qui écoutent de la pop, un ami, Emmanuel Chichi, qui lui dévoile les bases de la production, Ckay a baigné dans le son et crée partout.
« La musique vient à moi sous différentes formes. Ce que je veux dire, c’est que je n’ai pas besoin d’être en studio pour écrire une chanson. Cela peut être en marchant, en conduisant, dans un avion. Tout dépend du moment, mais toutes mes créations sont connectées à l’univers et à Dieu », explique-t-il.
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Producteur, beatmaker, « fabriquant de tubes », comme avec ce titre « Love Nwantiti », qui traverse le monde. À 30 ans, Ckay ne veut qu’une chose : diffuser ses bonnes ondes en prenant garde à ce qu’il dit pour éviter toute récupération politique. « Je ne suis pas quelqu’un de politisé. Pour des raisons personnelles, je n’ai jamais été liée à la vie politique. Mais ma musique parle d’amour et de mes expériences personnelles. C’est ce que je fais depuis toujours et c’est ce qui me pousse à me lever le matin. »
Prôner et transmettre l’amour dans un monde divisé, dans son pays, le Nigéria. C’est l’ADN de Ckay, son arme également. Un message qu’il affirme, à nouveau, dans cette nouvelle chanson : « Tey Tey ».
« "Tey Tey" ça veut dire depuis si longtemps en pidgin, l’anglais du Nigéria. Et "Tey tey" c’est l’amour absolu. C’est l’histoire d’une histoire d’amour qui dure depuis très longtemps. Car je pense que c’est impossible de faire disparaitre l’amour, l’amour ne meurt pas. Et cette chanson évoque ce sentiment », conclut-il.
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