Campagne présidentielle: les sondages à qui mieux mieux
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Depuis des mois, les sondages se succèdent dans la campagne présidentielle. Tous les candidats les regardent de près même s'ils disent le contraire. Que doit-on penser d'une campagne qui avance à coup d'enquêtes d'opinion ?

Les sondages ne font pas l'élection, c'est presque devenu un dicton en politique depuis que Jacques Chirac, enterré dans les sondages face à Edouard Balladur quelques mois avant la présidentielle de 1995, a finalement gagné déjouant tous les pronostics.
Et pourtant, cette fois-ci comme les précédentes, les enquêtes sur les intentions de vote des Français se succèdent et font la loi dans la campagne présidentielle. À gauche, ce sont les sondages qui ont sanctionné le flop de l'entrée en campagne d'Anne Hidalgo. Pendant un temps, les candidats de droite ont eux espéré être départagés par les sondages. Xavier Bertrand croyait d'ailleurs pouvoir plier le match en distançant ses concurrents des Républicains grâce aux intentions de vote. Sauf que ça n'a pas marché, il n'a pas assez creusé l'écart et se trouve contraint de se soumettre au vote des militants du parti de droite face à Valérie Pécresse et Michel Barnier notamment. Pendant qu'Éric Zemmour, le polémiste pas encore candidat mais déjà testé dans les enquêtes dame le pion à Marine Le Pen, celle que les sondages avaient jusque-là inlassablement placée au second tour de la présidentielle de 2022 dans un match retour avec Emmanuel Macron.
Emmanuel Macron épargné par les soubresauts sondagiers
Le président de la République reste pour le moment très haut dans les sondages comme si sa fonction le préservait. Et il essaie de profiter de cette bulle favorable en déclarant qu'il veut travailler « jusqu'au dernier quart d'heure ». Il a lancé son plan France 2030 pour montrer qu'il se projetait bien au-delà d'avril 2022. Dans son entourage, on surjoue cette posture de président dans l'action et rien que dans l'action, avec d'autant plus de tranquillité que pour le moment, les sondages sont bons. Le mot d'ordre, c'est : « Rien n'est clair avant le mois de décembre… Nous, il faut qu'on bosse ». Une manière de reconnaitre malgré tout que l'on garde les yeux rivés sur les enquêtes, surtout quand dans la foulée on glisse à propos de l'un des derniers sondages un petit commentaire sur la progression d'Éric Zemmour en déclarant avec une certaine jubilation : « C'est un carnage à droite ». Attention tout de même au péché d'optimisme, une députée de la majorité ancienne proche d'Alain Juppé, le chouchou des sondages en 2017, se rappelle de son échec à la primaire de la droite et reste prudente : « Les sondages, il faut s'en méfier ».
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