Questions d'environnement

Où la COP29 se déroulera-t-elle?

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Alors que les négociations se durcissent à Dubaï durant la COP28, une question n’est pas encore tranchée. Où aura lieu la prochaine édition ? Elle peut paraître prématurée, mais elle implique pourtant des conséquences sur la suite des discussions aux Émirats arabes unis.

Alors que les négociations se durcissent à Dubaï durant la COP28, une question n’est pas encore tranchée. Où aura lieu la prochaine édition ?
Alors que les négociations se durcissent à Dubaï durant la COP28, une question n’est pas encore tranchée. Où aura lieu la prochaine édition ? AP - Rafiq Maqbool
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Moins d’un an avant l’organisation de la COP29, la grande conférence sur le climat de l’ONU n’a toujours pas de pays hôte. Une anomalie, alors qu’on sait déjà que la COP30 aura lieu à Belem au Brésil et que l’Inde s’est proposée d’accueillir la COP33 en 2028.

Selon les règles des Nations unies, l’organisation d’une COP tourne en fonction de blocs géographiques. Les Émirats arabes unis, organisateurs cette année, sont dans le bloc Asie-Pacifique, et c’est à la région Europe de l’Est que revient la COP29. Mais voilà, la situation internationale influence grandement la décision du pays hôte. La Russie met son véto sur les pays membres de l’Union européenne, et il n’est pas question de l’organiser à Moscou, ni en Ukraine ou en Biélorussie. De leur côté, le conflit entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie les pousse à s’exclure mutuellement. Ne restent donc que des pays comme la Serbie, l’Albanie ou la Moldavie, qui n’ont pas nécessairement envie d’organiser un événement d’ampleur internationale avec des dizaines de milliers de participants. C’est en effet un autre paramètre à prendre en compte, un pays hôte doit disposer des infrastructures nécessaires.

Si aucune solution n’est trouvée, le choix par défaut se portera alors sur Bonn en Allemagne, où se trouve le siège de la Convention des Nations unies sur le réchauffement climatique. La ville avait ainsi accueilli la COP23 de 2017, alors présidée par les Fidji.

En attendant, ce sujet s’est ajouté aux autres en cours de négociations à Dubaï durant la COP28. Car connaître le pays hôte est important pour des questions logistiques, mais aussi car il détermine la présidence de la COP. C’est un rôle important d’arbitre lors des débats, et de création d’une dynamique dans l’année qui précède. Là encore, les règlements onusiens prévoient une option par défaut : la reconduction de la présidence précédente, en l’occurrence Sultan al-Jaber, des Émirats arabes unis. « Ça décevra évidemment ceux qui sont opposés à une monarchie pétro-gazière », explique Lola Valejo, responsable du programme climat à l’Institut du développement durable et des relations internationales (IDDRI). « La réception globale de cette éventuelle nouvelle dépendra beaucoup du texte qui sera obtenu à Dubaï, notamment autour de la question critique de la sortie des fossiles. Si nous obtenons un texte qui est jugé comme relativement ambitieux, la continuation de la présidence émirienne ne sera peut-être pas une mauvaise chose. Cela pourrait créer une forme d’appropriation des objectifs et l’envie de préserver l’héritage de la COP28 ».

Pour cela, il faudra néanmoins avoir un héritage à défendre. La conclusion de cette COP est prévue le mardi 12 décembre prochain, alors que les négociations sont en train d’entrer dans le moment de vérité.

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