Reportage Afrique

Tchad: le sud-ouest se mobilise pour créer un tourisme responsable

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Changer l’image du Tchad en communiquant sur son patrimoine naturel, c’est l’ambition de « Chad Volunteers Organization », une association qui sillonne le pays à la recherche des plus beaux sites. Pour les faire connaître, d’abord, aux Tchadiens eux-mêmes. Puis, au-delà des frontières, dans l’espoir qu’un jour puisse naître une filière tourisme au Tchad, même si beaucoup reste à faire.

Les membres de l'ONG Chad Volunteers au lac Mafaleh dans la province du Mayo Kebbi ouest.
Les membres de l'ONG Chad Volunteers au lac Mafaleh dans la province du Mayo Kebbi ouest. © Carol Valade / RFI
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De notre correspondant de retour du parc national de Zah Soo,

Au terme d’une longue randonnée, Kendy Ali Nassour, coordinateur de l’ONG Chad Volunteers, déploie l’étendard tchadien sur la falaise qui surplombe les chutes Gauthiot, au cœur du parc Zah Soo, dans la province du Mayo Kebbi ouest : « On a tout : le désert, les oasis, l’eau, les montagnes, la verdure, les animaux, la forêt... Ce qui rend ce pays-là beau. Malheureusement, cette beauté n’est pas connue, c'est pourquoi on se bat depuis sept ans pour montrer la beauté du Tchad ».

Une armée d'influenceurs

Pour changer la réputation du Tchad - souvent associé au désert et à la guerre - et en faire une destination touristique. À l’image du Kenya ou de l’Afrique du Sud. L’association s’est entourée d’une équipe d’influenceurs pour inonder leurs réseaux d’images positives.

Mahamat Soukaya, influenceur et militant écologiste, est l'un de ceux-là. Il est à la tête d'une page de 4 000 abonnés : « TikTok, YouTube, Facebook, Instagram... j'emmagasine. Sur mes réseaux, j’ai annoncé mon départ, j’enregistre dans ma galerie et je vais bombarder d'images à mon retour ». 

Mais l’insécurité persistante ou l’état des routes représentent autant d’obstacles au développement du tourisme. Un secteur presque inexistant dans ce pays pétrolier. Mahamat Touka Hassama, secrétaire général adjoint de l’ONG Chad Volunteers, voit des perspectives dans ce secteur prometteur : « Il faut diversifier l’économie. Tôt ou tard, le pétrole sera épuisé... Mais cette nature que Dieu nous a offerte va rester pour toujours, c'est infini. Si on se développe, ça va rester pour longtemps ».

Une vision solidaire du tourisme

Rien ne semble pourtant pouvoir entamer l’optimisme des volontaires qui, sur leur chemin, distribuent des dons pour poser les bases d’un tourisme solidaire. 

Kendy Ali Nassour ambitionne un tourisme solidaire pour les Tchadiens : « Le tourisme responsable, ce n'est pas juste faire des photos et partir. On veut aussi aider les gens qui vivent autour des sites touristiques du Tchad ».

L’association veut provoquer une prise de conscience des autorités pour enfin concrétiser les promesses d’investissement dans les infrastructures touristiques.

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