Direction le festival de Cannes, où neuf films sur vingt-deux sont entrés dans la compétition pour la palme d'or. Ce dimanche 17 mai, l'Américain Wes Anderson et le Brésilien Kleber Mendonça Filho entrent, eux aussi, dans la danse. Retour sur les derniers temps forts du festival.

Robert Pattinson et Jennifer Lawrence ont électrisé les marches, signant moult autographes et se prêtant au jeu des selfies. Le duo de superstars américaines est à l'affiche de Die, My Love, film en compétition de la britannique Lynne Ramsay. À 39 ans, Robert Pattinson est au sommet de sa gloire depuis déjà deux décennies, découvert dans Harry Potter et Twilight, tout comme l'Américaine Jennifer Lawrence, révélée toute jeune dans la saga Hunger game. Lynne Ramsay, prix du scénario à Cannes en 2017, leur offre deux très beaux rôles, un couple de parents confrontés à la maladie mentale de la jeune mère.
Le néo-western Eddington, signé Ari Aster, dresse le portrait d'une ville américaine en post-Covid, projection d'une Amérique en décomposition gangréné par le complotisme et l'ultra-violence avec Joaquin Phoenix en shériff disjoncté. Pendant la conférence de presse du film, l'acteur Pedro Pascal, star des séries The Last of Us et Narcos, a appelé le cinéma à ne pas se laisser intimider par Donald Trump : « Vous savez, quand on a peur, cela veut dire que les autres ont gagné. Donc, il faut continuer à s'exprimer, il faut continuer à se battre. Il faut continuer de raconter des histoires. C'est notre seule façon. Et il ne faut pas se laisser intimider. Et que ceux qui essaient aillent se faire voir ! »
Les festivaliers et le jury ont aussi pu découvrir Renoir, de la Japonaise Chie Hayakawa, déjà récompensé en 2022 pour son premier long métrage Plan 75. Un film tout en délicatesse. Le Japon de la fin des années 1980 vu par les yeux d'une fillette de onze ans qui apprivoise par l'imagination et la curiosité sa solitude tandis que son père est en train de mourir d'un cancer. « Il se trouve que j'ai eu un père malade atteint d'un cancer, explique la réalisatrice. Et que de mon enfance jusqu'à une vingtaine d'années, j'ai vu mon père souffrir, se battre contre la maladie, attendre la mort. Cela a beaucoup marqué mon esprit et peut-être mon rapport au monde. »
Plus joyeux, malin, Nouvelle Vague, film tourné en français de l'Américain Richard Linklater, ressuscite en noir et blanc tous les protagonistes de la Nouvelle Vague du cinéma français des années 1960. Il retrace avec humour et virtuosité le tournage de À bout de souffle de Jean-Luc Godard.
À lire aussiUn 78ème festival de Cannes sous le signe de la sobriété et de la politique
NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail
Je m'abonne