Avec cette nouvelle série de reportages, RFI vous emmène à la rencontre de familles d'origine étrangère qui retourne dans leur pays, le temps des vacances. Saint-Ouen, au nord de Paris, compte une importante communauté nord-africaine. C’est l’heure des préparatifs avant le départ pour l’Algérie, et pour Nouredine, pas question de rentrer les mains vides.

À quelques jours de son départ pour Alger, Nouredine arpente le marché de Saint-Ouen. Il est à la recherche de cadeaux de dernière minute pour gâter sa famille. « Les achats, je les ai déjà faits. Mais là, si je trouve quelque chose qui m’intéresse pour les parents, frères, sœurs, tantes... Juste histoire de prendre quelques cadeaux avec soi. »
Ce père de famille de 56 ans s'y est pris à l'avance. Il faut dire qu'il a eu le temps de préparer ce retour au pays. Cela fait plus de deux ans qu'il n'a pas traversé la Méditerranée, avec sa femme et ses trois enfants. Les frontières sont enfin rouvertes. Plus rien ou presque n'empêche de passer à nouveau l'été dans le pays d'origine, pour la diaspora.
« C’est une délivrance, on peut retrouver les siens. Le pays, la famille ». Nouredine est loin d'être le seul client, sur ce marché animé, à remplir ses valises avant de rejoindre sa famille à l'étranger. Yaya et son collègue tiennent un stand de vêtements et d'accessoires.
« Durant cette période, il y a pas mal de clients, comme chaque année. Mais là, il y en a encore plus. Les familles peuvent aller au pays. Les clients prennent de tout : des petits cadeaux, du maquillage, des vêtements, mais aussi des jouets pour les gamins ! »
Nouredine n'a jamais eu l'intention de revenir les mains vides même si cette année, le budget est particulièrement serré. Lui et sa famille font partie des chanceux qui ont trouvé un billet pour Alger et qui ont pu se l'offrir. Mais exceptionnellement, le voyage ne se fera pas par avion.
« C’est la première fois que je reviens par bateau. En aller simple, ça vaut entre 400 et 450 euros. Il y a le train, les frais alimentaires, peut-être l’hôtel. Ce sont des frais que l’on ajoute au billet. Il y a peu d’offres et beaucoup de demandes, si bien que les prix augmentent. Il y en a même qui n’ont pas trouvé de places », observe Nouredine.
Une dernière paire de sandales et les courses de Nouredine sont terminées. Il n'y a plus qu'à espérer que tout rentre dans les sacs. Pour limiter les dépenses, la famille devra se contenter cet été de 30 kg de bagages par personne.
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