Reportage France

À Paris, le Jardin des Plantes se transforme en forêt tropicale

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Pour la cinquième édition de son parcours « En voie d’illumination », le Muséum national d’Histoire naturelle propose un voyage à la découverte de la biodiversité des forêts tropicales humides, alliant histoire naturelle et sensibilisation à la protection de ce patrimoine unique. 

L'exposition immersive au Jardin des Plates est composée de centaines de structures lumineuses, dont certaines sont animées.
L'exposition immersive au Jardin des Plates est composée de centaines de structures lumineuses, dont certaines sont animées. © Laurence Theault / RFI
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La nuit est noire et humide. Nous voilà à pas de loup dans la forêt tropicale d'Afrique d'où surgissent des animaux de tissus et de lumière. Géraldine Véron, scientifique et commissaire de l'exposition, nous guide dans cette jungle lumineuse.

« On a voulu entrer en Inde, dans cette forêt tropicale humide typique qui évoque le livre de la jungle, expose-t-elle. On a réussi à construire un arbre de plus de dix mètres de haut, ce qui est assez exceptionnel par rapport aux structures que l'on fait habituellement. Surtout, on a voulu montrer une très grande diversité de plantes et d'animaux. C'est la première fois qu'il y a autant d'espèces de plantes différentes. La forêt tropicale humide abrite plus de la moitié de la diversité des espèces sur Terre. »

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Des structures géantes en lanternes chinoises

Félins redoutables, éléphant d'Asie, singe au long nez, paresseux à trois doigts, mygale bleue ou encore orchidées, papillons… Les structures géantes en lanternes chinoises éclairent le visiteur sur la biodiversité et les espèces menacées. Nous nous trouvons auprès d'un drôle de zèbre au museau bleuté : 

« Cet okapi, explique la commissaire de l'exposition, est reconnaissable par son allure particulière qui ressemble un peu à un zèbre, mais qui peut aussi évoquer la girafe avec son long coup. C'est une espèce qui a été découverte tard et qui est considérablement menacée. Grâce à des programmes de conservation de cette espèce, sa situation s'est un petit peu améliorée maintenant. Ça reste une espèce en danger critique d'extinction. »

Au cours de la déambulation, on est happé par la langue rouge d'un caméléon, charmé par le ballet des mantes orchidées. C'est un spectacle grandiose, mais l'objectif reste d'y apprendre des choses, comme en témoigne Géraldine Véron : « Les structures restent des lanternes, donc il faut aussi faire un compromis entre ce que l'on peut apporter d'un point de vue scientifique, comme l'exactitude et la forme des plantes et des animaux, et d'un autre côté, travailler sur les animations et le côté spectaculaire. Par l'émerveillement, on cherche à attirer le regard sur les animaux, apporter de la connaissance. Il y a des compromis à faire, évidemment. »

Côté ménagerie du Jardin des Plantes, les animaux de chair et d’os semblent être endormis. Ils laissent leur place à leurs cousins de papier. La magie opère et sème le trouble entre réalité et féérie. 

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