JO 2024: «La médaille d'or, on l'aura ensemble», promet le boxeur Sofiane Oumiha, petit prince du ring
Publié le :
Il disputera ce mercredi 7 août la finale du tournoi olympique de boxe chez les moins de 63,5 kg. Le Français Sofiane Oumiha n'est plus qu'à un combat de l’or olympique, seul titre qui manque à son palmarès long comme le bras. Et les supporters ne se sont pas trompés. Porté par la foule du côté de l’Arena Paris Nord, le pugiliste de 29 ans, chouchou du public, vit un rêve éveillé qu’il compte convertir avec l’or autour du cou.

Peu d’athlètes peuvent se targuer de chauffer autant le public avant même d’entrer en lice. Sofiane Oumiha, souriant et petite mèche qui colle au front, est entré dans le cœur des fans en 2016, grâce à son parcours olympique médaillé d’argent aux Jeux de Rio, mais aussi pour sa bonne humeur communicative, comme le souligne un de ses fans : « Sofiane, on le connaît de Rio où il avait déjà performé en 2016. Ce que j’aime bien avec la boxe amateur, c’est que c’est tonique, cela permet d’avoir des combats offensifs et je pense qu’il représente ces qualités. »
« On adore ce jeune, il y a toute une ferveur derrière lui maintenant qu’il est le capitaine, peut-être pas le porte-drapeau, mais il représente la figure de la boxe en France », ajoute un autre fan. Le boxeur de 29 ans, originaire de Toulouse, dans le sud-ouest de la France, se laisse volontiers emporter par la foule : « C’est ma troisième olympiade et sûrement ma dernière, et vraiment il y a une aura magnifique. Franchement, j’ai des émotions de ouf. On a l’habitude d’avoir le public contre nous, et là, il est avec nous dès qu’on rentre sur le ring. Et j’ai envie de leur rendre. Et la meilleure façon de le faire, c’est nous donner au maximum. On est ensemble et la médaille, j’espère la plus belle, on l’aura ensemble. »
À Villepinte, Sofiane Oumiha a pu compter sur la présence de son grand copain Tony Yoka, champion olympique poids lourds à Rio en 2016. « On se chambre un petit peu, confie ce dernier. Sofiane, ça fait quelques années que je lui dis que ce qu’il lui manque pour me dépasser en termes de palmarès, c’est le titre olympique, parce qu’il a été champion du monde plusieurs fois. Il a été médaillé olympique, mais il lui faut une médaille d’or. » « C’est le capitaine de cette équipe, poursuit Tony Yoka, et j’espère vraiment qu’il va les porter, qu’il va les pousser vers le haut, parce qu’on veut des médailles, mais on veut surtout des médailles d’or. »
« Si ça vibre autant, ça sera juste magnifique »
L’équipe de France de boxe déjà certaine de repartir avec trois médailles. Djamili-Dini Aboudou, qualifié pour les demi-finales du tournoi dans la catégorie des plus de 92 kilos, confie à propos de Sofiane Oumiha : « Il est en mission, c’est à la maison, c’est à Paris après son échec à Tokyo. Il a tout pour lui, il a le public, le pays. De toute façon, c’est le meilleur de sa catégorie. Normalement, pour lui, c’est une médaille d’or. S’il a la médaille d’argent, il sera déçu. »
Plus qu’une étape, donc. Après avoir dompté l’Arena Paris Nord, Sofiane Oumiha s’attaque à un temple, le stade de Roland-Garros : « Si ça vibre autant, ça sera juste magnifique d’avoir cette ambiance. Habituellement à Roland-Garros avec le tennis, on sait que c’est un peu calme. Et là, avec une ambiance pareille, ce sera dingue. Je crois que Roland-Garros, c’est 15 000 places. Quand on voit l’ambiance que l’on a ici, je n’ose même pas imaginer l’ambiance qu’il y aura à Roland-Garros, mais la fin sera belle. »
Un combat, une finale pour entrer dans l’histoire. Sofiane Oumiha, à domicile, n’a jamais été aussi proche de réaliser son grand rêve, finir les Jeux en or.
À lire aussiRésultats des Jeux olympiques
NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail
Je m'abonne