Reportage France

Bombardements israéliens au Liban: la diaspora libanaise, entre inquiétude et soutien

Publié le :

Depuis lundi 23 septembre, plus de 600 personnes, dont de nombreux civils, ont été tuées au Liban par l'armée israélienne et 90 000 personnes ont pris la fuite. Et alors que la crainte d'une intervention au sol grandit dans le pays, la diaspora libanaise du monde entier s'inquiète ; une diaspora qui est très importante puisqu'il y a jusqu'à trois fois plus de Libanais dispersés dans le monde qu'à l'intérieur du pays. En France, où les Libanais sont environ 50 000, la peur que le Liban devienne « un nouveau Gaza » est très présente. 

Le 26 septembre 2024, des personnes prient face aux corps de membres de la même famille, tués lors d'une frappe aérienne israélienne qui a ciblé le village de Jbal el Botm, au sud du Liban.
Le 26 septembre 2024, des personnes prient face aux corps de membres de la même famille, tués lors d'une frappe aérienne israélienne qui a ciblé le village de Jbal el Botm, au sud du Liban. © Bilal Kashmar / AFP
Publicité

Alan Geaam, chef étoilé, est sonné depuis lundi et le début des bombardements meurtriers israéliens sur le Liban. « Je me suis réveillé comme si j'avais pris un marteau sur la tête, je suis très triste, perdu, dégoûté, déprimé. Je ne comprends pas en fait », confie-t-il. Depuis, il appelle dix fois par jour sa famille qui se trouve dans le nord du Liban, pour prendre des nouvelles. Ils lui racontent la solidarité avec les Libanais qui fuient le Sud et lui confient leur « tristesse » et leur « dégoût ».

Le neveu d'Alan Geaam, qui était avec lui en France, est reparti en urgence au Liban, il y est arrivé la veille. Au téléphone, il décrit à son oncle l'arrivée des Libanais du Sud vers le Nord, il explique que la situation est « bordélique », car il est difficile d'accueillir cet afflux. Des camps sont ouverts et il témoigne de la solidarité qui existe. Pour le neveu du chef étoilé, il n'avait pas le choix, il devait retourner au Liban retrouver son épouse et ses enfants. Rester à Paris, c'était sombrer dans l'inquiétude. Et il y avait urgence, ils avaient entendu que l'aéroport allait fermer, c'était une question de jours.

Pour aider depuis la France, Alan Geaam envoie de l'argent, il achète des médicaments et il ouvre sa maison qui se trouve au Liban aux déplacés qui arrivent du Sud. Mais comme son neveu, il n'exclut pas de se rendre dans son pays d'origine dans les prochains jours. Il se désole, ces scènes, ce sont les mêmes qu'en 2006, en 1992, 1982. « C'est la même guerre », conclut-il.

Retrouvez notre direct sur la guerre qui s'étend au Liban[En direct] Israël annonce qu'il va recevoir des milliards des États-Unis pour un «système laser de pointe»

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Voir les autres épisodes