Fashion Week à Paris: dans les coulisses du couturier Nicolas Besson à la veille de son défilé
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C'est l'évènement à ne pas manquer pour tous les professionnels et les amoureux de la mode. Après les défilés de New York, Londres et Milan, la Fashion Week bat désormais son plein à Paris. Depuis le 3 mars et pendant huit jours, les défilés et les présentations s'enchaînent aux quatre coins de la capitale. En marge de l'événement, des marques plus confidentielles profitent de cette semaine exceptionnelle pour présenter leur travail dans l'espoir de se faire connaitre.

Nicolas Besson nous ouvre les portes de son showroom la veille de son défilé, lors des derniers réglages. Il est 19 h dans la pièce centrale de l'appartement haussmannien, les mannequins se succèdent pour les essayages. Autour du styliste, son équipe s'active pour les derniers réglages et, d'après le couturier, il y a encore pas mal de travail.
« On a encore des looks à attribuer, il y a des pièces qui ne sont pas terminées, donc on va devoir les terminer le jour même. Ça, ça va être quelque chose, souligne le créateur. Moi, j'ai encore plein de pièces à terminer en retouches, des pièces aussi à faire. En fait, on a des changements en fonction des mannequins, on est obligé de changer, même de switcher les looks, d'interchanger des hauts, des tops, etc. Donc, on est soit obligé d'en refaire, soit d'en retrouver pour pouvoir caler sur les mannequins. »
Au total, 40 looks composent la collection du designer avec des pièces fortes dont la conception a commencé dès le mois de septembre, comme cette veste blanche à épaulettes et entièrement perlée. « Il y a plus de trois mois de travail dessus sur celle-ci, c'est que des franges de perles qui ont été assemblées les unes après les autres, décrit le couturier. Et ensuite réincrustées dans une broderie esprit perlé, en relief. C'est structuré après avec du crin. C'est énormément de travail. »
Une courte nuit
Matthieu, un jeune mannequin à la peau noire et à la silhouette élancée, commence sa séance d'essayage avec Marco, le styliste qui épaule Nicolas Besson. « Là, le stress commence un peu, confesse le styliste. On n'a pas encore bien défini qui va porter quoi. Donc, on va voir, par rapport aux couleurs et aux coupes, ce qui va le mieux sur lui. »
Pendant ce temps, dans un autre coin de la pièce, Alexis, ordinateur posé sur les genoux et téléphone vissé à l'oreille, tente de régler les derniers problèmes. Debout depuis 4 h du matin, il a dû faire un aller-retour Paris-Reims dans la journée pour aller chercher des housses pour les bancs sur lesquels vont s'asseoir les 230 invités. Le ventre vide, mais le sourire aux lèvres, il tente de terminer le placement autour du podium.
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« On attend pas mal de personnalités et c'est un vrai casse-tête de pouvoir placer les gens influents, relate Alexis. D'autres personnes sont également influentes, mais on ne peut pas mettre en avant parce qu'il y a des personnes encore plus au-dessus. Il ne faut pas froisser les gens, il y a des gens qui ne doivent pas être à côté. C'est une organisation », rit-il.
Retour aux essayages. Après plusieurs tentatives. Matthieu, le mannequin, n'a toujours pas sa tenue. Le designer et le styliste tentent une nouvelle option et la valident, une veste en python et en résille.
Reste encore six silhouettes à trouver avant le matin. Pas de doute, la nuit promet d'être encore courte pour le designer et toute son équipe.
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