En France, le mois de novembre est le mois sans tabac. Une campagne nationale d'aide à l'arrêt de la cigarette est menée. Objectif : inciter les fumeurs à arrêter pendant 30 jours, en leur proposant un accompagnement. Notre reporter s'est penché pour nous sur les bienfaits de l'arrêt du tabac.

Arrêter de fumer une bonne fois pour toutes, change radicalement la vie. Quelques heures à peine après avoir écrasé sa dernière cigarette, les bienfaits se font sentir. Alice Deschenaux, psychiatre est présidente de la société francophone de tabacologie. Elle détaille :
« On peut sentir des choses au niveau du souffle, on peut sentir des choses au niveau du goût. On peut aussi se sentir plus en forme, et être également fier de la démarche qu'on est en train de mener. C'est important. Savoir qu'au fil des semaines, on va aussi être mieux au niveau par exemple de l'anxiété et de l'humeur. On montre que ça s'améliore. Il y a plus d'émotions et d'affects positifs quand on arrête de fumer dans les semaines qui suivent, après un arrêt. Donc pour la santé mentale, c'est tout bénéfique. Puis, petit à petit, c'est vraiment la santé au global qui est améliorée. On va se sentir plus en forme. Si on a des maladies, on aura moins de décompensations de sa maladie, plus d'efficacité des traitements et de la prise en charge. Et puis, petit à petit, on va diminuer les risques cardiovasculaires, les risques oncologiques, donc de cancer, que va amener le tabac », explique la psychiatre.
Malgré tous les bienfaits pour la santé de l'arrêt du tabac, de nombreux fumeurs peinent à franchir le pas. Comme Martine, qui a fumé 35 ans avant d'arrêter. « Avant d'arrêter, j'imaginais que c'était comme l'ascension de l'Everest. Je ne pensais pas que je pouvais arrêter de fumer », précise-t-elle.
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Et pourtant, ce défi, Martine a décidé de le relever. Accompagnée par un spécialiste, aidée par les patchs et les gommettes de nicotine, elle y est parvenue plus facilement qu'elle ne l'imaginait, avec à la clé une surprise :
« J'ai découvert le bonheur de ne pas connaître tous les horaires de tous les tabacs de Paris, s'amuse-t-elle. Au cas où j'aurais manqué d'une cigarette en pleine nuit ou un dimanche, ou je ne sais quoi. Je me suis rendue compte très vite – et ça, c'était très plaisant – que j'étais beaucoup moins stressée que quand je fumais. Et là, je me suis rendue compte qu'en fait, fumer, ça me stressait encore plus que je ne l'étais. Ça ne me décontractait pas du tout alors que j'étais persuadée du contraire. C'était incroyable à quel point j'étais beaucoup moins stressée qu'avant. »
La consommation de tabac en France est en baisse. En dix ans, le nombre de fumeurs quotidiens âgés de 18 à 75 ans a diminué de 4 millions. La proportion de fumeurs quotidiens parmi les 18-75 ans est passée de moins de 30% en 2014 à moins de 20% en 2024.
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