Dans les camps de ravitaillement pour les routiers à Ottawa, «de l'amour et du diesel»
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Cela fait maintenant 16 jours que des centaines de poids-lourds occupent un quartier d’Ottawa, la capitale canadienne, juste à côté du Parlement. Les routiers et leurs sympathisants réclament la fin des mesures sanitaires. Très bien organisés, les routiers disposent de plusieurs camps de ravitaillement autour du centre-ville.

De notre envoyée spéciale à Ottawa,
L’immense tente, installée en soutien au mouvement des routiers sur le stationnement d’un stade à Ottawa, bruisse d’activités. Les cuisinières bénévoles coupent des légumes à la chaîne, d’autres préparent des repas livrés à ceux qui sont stationnés devant le Parlement à 5 kilomètres de là.
Alexandre résume le camp, dressé pour les routiers : « T’as tout, de l’amour, du diesel. Une vague d’amour que je n’ai jamais vue de ma vie. ». « Les gens se font des câlins. C’est beau ce qu’on voit, c’est merveilleux. », ajoute une femme. Sans cesse, des bénévoles apportent des vêtements chauds, du carburant pour les camions, et les génératrices qui chauffent la tente et les toilettes mobiles, car dehors il fait moins quinze degrés.
Cette solidarité a aussi des conséquences politiques inattendues, comme le remarque ce retraité : « Avant le convoi 2022, j’étais fier d’être québécois, Aujourd'hui je suis fier d’être canadien. Je ne croyais pas que le Canada pouvait être uni à ce point. »
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Séduit par le mouvement, ce routier du Québec passe plusieurs jours par semaine avec le convoi : « Ça fait chaud au cœur à voir ! Anglophones, francophones, tout le monde s’entraide. Entre gars, on se dit des niaiseries ! »
D'autres mouvements de protestation ont lieu aussi dans d’autres villes où à des postes frontières avec les États-Unis, mais celui d’Ottawa est le principal. Très bien organisé, le camp semble là pour rester. Jusqu’à ce que, peut-être, la police passe à l’action.
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