À la Une: la victoire de Félix Tshisekedi sur Joseph Kabila
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Les députés ont majoritairement voté en faveur de la pétition visant sa déchéance, évinçant ainsi du perchoir la première femme élue présidente de l’Assemblée nationale au Congo.
« Mabunda : le naufrage, lance Le Potentiel. Quand on nargue tout un peuple (…) les conséquences sont souvent imprévisibles et sans appel. Jeanine Mabunda et son équipe viennent d’en faire l’amère expérience, énonce ce grand quotidien kinois. (…) C’est le bateau FCC qui sombre ». Pour Le Potentiel, pas de doute, « les carottes sont donc cuites. Jeanine Mabunda appartient désormais au passé ». Dans ce quotidien kinois, le député UNC Crispin Mbindule estime même que la chute de Jeanine Mabunda devrait mettre fin « au règne et régime de Kabila ».
« La digue kabiliste a cédé », lance Enjeux Africains. Selon ce magazine, la « Maison Kabila » a pris l’eau hier au Palais du peuple, siège du Parlement, où, dans la soirée, une « chose impensable » il y a peu s’est produite, l’UDPS ayant « réussi son coup » en « exécutant proprement » la présidente de l’Assemblée nationale, Jeanine Mabunda.
Dans un style des plus bellicistes, Enjeux Africains estime que l’ancien président congolais Joseph Kabila doit lui-même maintenant « lutter pour sa survie politique », son successeur Félix Tshisekedi ayant arraché le « scalp » de Jeanine Mabunda, dont la « chute » a sonné « l’hallali du système kabiliste ». Et tout à son enthousiasme, Enjeux Africains évoque la possibilité d’un « accord » entre Félix Tshisekedi et ses « futurs alliés », au premier rang desquels Jean-Pierre Bemba et Moïse Katumbi.
De son côté,CAS Info estime que la chute de la présidente de l’Assemblée nationale, la très Kabiliste Jeanine Mabunda, constitue le symbole le plus éloquent de la « révolution » enclenchée il y a quatre ans par le président Tshisékédi contre le régime de Joseph Kabila.
Ailleurs en Afrique, la chute de la maison Kabila
Témoin le quotidien burkinabè Wakat Sera. Lequel, dans une question qui contient sa réponse, se demande si le Front commun du Congo de l’ancien président n’est pas, au fond, qu’un « léopard en papier ». Certes, il ne faut pas « vendre la peau du loup avant de l’avoir tué », tempère Wakat Sera, Joseph Kabila, ayant toujours fait la preuve qu’il a « plus d’un tour dans sa gibecière (…) car Jeanine Mabunda pourrait n’être que le mouton de sacrifice du FCC », et Kabila n’a « certainement pas dit son dernier mot », prévient ce quotidien ouagalais, avant de souligner, au passage, que les deux anciens « bannis » de la république sous Kabila, Jean-Pierre Bemba, et Moïse Katumbi, auront ainsi obtenu une « revanche » sur leur ancien « bourreau ».
En Côte d’Ivoire, le parti au pouvoir estime que la récente demande du président Bédié de « dialogue national » est une nouvelle provocation :
Étant rappelé que l’ex-président Bédié propose en effet l’organisation d’un « Dialogue national » en lieu et place du Conseil national de transition, la presse proche du pouvoir hausse le ton. Témoin L’Essor qui relève l’appel du RHDP d’Alassane Ouattara aux « autorités » à « prendre leurs responsabilités » après la déclaration solennelle du président Bédié avant-hier. A « sa Une », ce journal publie une déclaration du ministre Adjoumani comparant Bédié à un « soldat perdu prêt à sacrifier des vies humaines ». https://news.abidjan.net/titrologie/
À l'inverse, le quotidien Le Temps, proche de l’ex-président Laurent Gbagbo, explique « pourquoi Bédié tape du poing sur la table ». Et souligne que, dans l’opposition, les chefs « accordent leur violon. Ainsi que (leurs) déclarations. Tous parlent d’une seule voix », souligne Le Temps, et « "la mayonnaise de Ouattara ne prend pas encore", pour diviser l’opposition unie (qui) ne peut jamais être vaincue ».
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