À la Une: le MPLA coiffe l’UNITA sur le fil en Angola
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Sur 97% des bulletins de vote officiellement dépouillés, le Mouvement populaire de libération de l’Angola est donné vainqueur par la commission électorale, d’une courte tête face à l’UNITA, l’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola.
Encore peu de commentaires dans la presse, en Afrique, au sujet de cette actualité électorale en Angola. À noter toutefois celui du quotidien Wakat Sera, au Burkina Faso. Lequel anticipe des contestations. « Car depuis le début du processus électoral, l’UNITA criait au loup dans la bergerie, sous la forme de fraudes et autres irrégularités, dont la présence de deux millions de personnes décédées sur les listes électorales », pointe ce quotidien ouagalais.
Le Tigré au bout de l’enfer
En Éthiopie, après 5 mois de trêve humanitaire, les combats ont repris mercredi dans le nord du pays. L'armée fédérale et les rebelles du Tigré, le TPLF, s’affrontent de nouveau sans que l’on sache vraiment pourquoi.
Débuté en novembre 2020, ce conflit a déjà fait plusieurs milliers de morts. Peu de commentaires dans la presse africaine, là-encore, mais au Mali, le site Malijet déplore « un coup dur pour une population déjà exsangue. La trêve humanitaire annoncée il y a cinq mois en Éthiopie et les perspectives de règlement négocié de la guerre entamée dans le nord du pays en novembre 2020 viennent-elle de voler en éclats ? », se demande ce journal en ligne.
Autres questions en vrac posées par Malijet : « À l’initiative de qui les combats ont-ils repris ? Pour quelles raisons ? » et souligne que la confusion est aggravée par le fait que les télécommunications sont coupées au Tigré « et que l’armée fédérale éthiopienne a interdit aux médias d’évoquer les opérations militaires en cours », complète ce site bamakois.
En France, le journal Le Monde souligne que cette reprise des combats est un « coup dur pour une population du Tigré à genoux ». C’est un « coup de tonnerre », enchérit le quotidien catholique La Croix. Et le journal communiste L’Humanité déplore la crise humanitaire « sans précédent » qui dévaste le Tigré.
Apportez-moi la tête de Pulchérie Gbalet
En Côte d’Ivoire, enfin, des voix s’élèvent, nombreuses, afin de réclamer la libération de Pulchérie Gbalet. Arrêtée initialement au début du mois d’août lors d’un passage à la préfecture de police d’Abidjan, où elle avait été convoquée afin de récupérer des affaires personnelles, la présidente de l’association Alternative citoyenne ivoirienne, proche de l’opposition, n’en est ressortie que pour mieux retourner avant-hier à la case prison, la Maca, en l’occurrence.
Le site L’Infodrome écrit que, lors d’un point-presse, le 8 août dernier, Pulchérie Gbalet, avait notamment appelé à « une journée ville morte le 30 août 2022 pour dénoncer la cherté de la vie et inviter le gouvernement à prendre des mesures idoines pour soulager les populations ». Pulchérie Gbalet « risque 20 ans de prison », prévient la Une du journal Le Jour.
« Ce qui s’est passé avec l’arrestation de Pulchérie Gbalet est une honte (…) c’est du banditisme », bucheronne le quotidien Le Temps, proche de Laurent Gbagbo, en signalant en Une que le PPA-CI, le parti, désormais, de l’ex-président ivoirien, « lève la voix et exige la libération de Pulchérie Gbalet ».
En France, l’un de avocats de cette dernière dénonce sur le fil de Mondafrique une « manière de faire totalement aux antipodes des règles de procédure pénale ». Éric Saki, c’est son nom, précise à ce site d’informations en ligne que Pulchérie Gbalet est « poursuivie pour entente avec les agents d’une puissance étrangère de nature à nuire à la situation diplomatique de la Côte d’Ivoire, diffusion de fausses nouvelles de nature à attenter au moral des populations (et) atteinte à l’ordre public », précise Maître Saki à Mondafrique.
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