De même que la presse marocaine. Les heures vont être longues avant ce soir 19 hTU, avant le coup d’envoi de la demi-finale France-Maroc. La palme du commentaire le plus original revient au Canard Libéré. L’hebdomadaire marocain publie sur son site internet ce poème dont voici un extrait :
« Ce n’est pas un coq au plumage improbable emmené par la bande à Mbappé
Qui va impressionner les Lions de l’Atlas et leur dompteur au caractère trempé
Ce sont des fauves déterminés dont les rugissements ont résonné aux quatre coins du globe
Les cris de joie qui jaillissent de partout comme un geyser accompagnent une nouvelle aube. »
Les Lions confiants…
Plus terre à terre, L’Opinion à Rabat rapporte les propos de l’entraîneur marocain, Walid Regragui : « on est prêts à donner le maximum »
Et en effet, pour L’Intelligent à Abidjan, Les Lions de l’Atlas peuvent partir confiants : « objectivement, le Maroc est le grand favori des demi-finales, estime le quotidien ivoirien. Des quatre équipes demi-finalistes, les Lions de l’Atlas ont les meilleures performances : contrairement à la France et à l’Argentine, les Marocains n’ont pas concédé de défaite. Ils n’ont encaissé qu'un seul but contre le Canada. Et ils ont terminé premiers du groupe F devant la Croatie. »
En tout cas, « une demi-finale inédite », constate WalfQuotidien au Sénégal.
En effet, « les deux pays ne se sont rencontrés qu’à cinq reprises par le passé, et à chaque fois en amical. A l’avantage des champions du monde (trois victoires, un nul et une défaite). »
Plus qu’un match de foot…
Mais les Marocains peuvent espérer détrôner les Bleus…
L’Observateur Paalgaau Burkina y croit, avec ce titre : « Le Maroc ou l’espoir d’un continent »
« L’équipe marocaine enthousiasme le continent africain », insiste Aujourd’hui, toujours à Ouagadougou. « De Ouaga à Yaoundé en passant par Abuja ou Dakar, les victoires successives du Maroc ont fédéré les supporters qui poussent d’une seule voix derrière les Lions. Jamais l’Afrique n’a été aussi proche de siéger au sommet du football mondial. »
Et « plus qu’un match de football, estime Aujourd’hui, il s’agit d’un "affrontement" entre l’ancienne puissance colonisatrice et l’équipe marocaine, qui porte les espoirs du continent africain et du monde arabe. Cette affiche dépasse nécessairement la question sportive. » Et « tant mieux, conclut le quotidien ouagalais, si cette performance rêvée peut solder une infime partie, d’une certaine dette de sang… »
Revanche des pays les plus défavorisés…
Enfin, pour l’historien Yvan Gastaut, interrogé par Le Monde Afrique, ce parcours du Maroc est « une revanche des pays les plus défavorisés.
Dans le fait que, pour la première fois, une équipe africaine arrive en demi-finale, il y a une forme d’exploit, estime Yvan Gastaut. Ce phénomène d’identification s’élargit à tous les pays du Maghreb, à tous les pays d’Afrique et peut-être un peu à tous les pays du monde qui se considèrent comme les plus mal lotis. C’est une forme de cristallisation, affirme encore l’historien, qui a un écho interne en France où, pour de nombreux jeunes ou moins jeunes Français d’origine maghrébine, le Maroc sera le pays majoritairement choisi pour être soutenu face à la France. »
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