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À la Une: les candidats à la présidentielle en RDC sur la grille de départ

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Commission électorale nationale indépendante (CENI) de la République Démocratique du Congo
Commission électorale nationale indépendante (CENI) de la République Démocratique du Congo © REUTERS - Baz Ratner
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« Encore quelques jours (jusqu’au 8 octobre) pour que les Congolais soient définitivement fixés sur les noms de ceux qui vont postuler pour diriger leur pays durant les cinq prochaines années », s’exclame Le Nouvel Observateur à Kinshasa. Le scrutin présidentiel aura lieu le 20 décembre. Et la liste des candidats s’allonge.

Après Matata Ponyo, Constant Mutamba, Rex Kazadi et Adolphe Muzito, c’est le président sortant qui a annoncé sa candidature dimanche 1er octobre. « Sans surprise, Félix Tshisekedi investi candidat de l’Union sacrée », titrent les sites congolais Cas-Info, Objectif Infos ou encore Actualité CD. « La majorité des partis politiques et regroupements membres de l’Union Sacrée, relève Cas-Info, ont déjà officiellement annoncé leur soutien à la candidature de Félix Tshisekedi, notamment l’UDPS, le MLC, et l’UNC. »

Du côté de l’opposition, poursuit le site congolais, « l’opposant Martin Fayulu a annoncé qu’il déposerait (bientôt) sa candidature, tandis que le dépôt de candidature de Moïse Katumbi est également attendu. De plus, la décision du prix Nobel (de la Paix) Denis Mukwege reste en suspens. »

L’opposition en ordre dispersé

En ce qui concerne Martin Fayulu, l’opposant a donc « mis fin au suspense », pointe Afrikarabia, site spécialisé sur la RDC. En effet, « depuis juin dernier, beaucoup se demandaient si le candidat malheureux de la présidentielle de 2018 n’avait pas décidé de jeter l’éponge et de boycotter le scrutin dont il juge le fichier électoral frauduleux et la Commission organisatrice tout acquise à la réélection de Félix Tshisekedi ». Il avait d’ailleurs « demandé à son parti de ne pas présenter de candidats aux législatives nationales et provinciales. Depuis cette date, l’opposant laissait planer le doute sur sa candidature à la présidentielle ».

Samedi donc, confirmation : Martin Fayulu sera bien candidat. Et il « a dû faire preuve d’une certaine inventivité, note Afrikarabia, pour justifier sa candidature à la présidentielle, alors qu’il a privé d’élection les cadres de son parti ».

En tout cas, poursuit le site, « Martin Fayulu sait que rien n’est encore joué à trois mois du scrutin. (Le docteur) Denis Mukwege est en passe de franchir le Rubicon et de se déclarer (ou pas) lundi. Moïse Katumbi devrait également finaliser sa candidature en début de semaine. Se jouera, alors, le temps des alliances avec les autres candidats de l’opposition, bien conscients qu’en multipliant les candidatures, ils offrent un boulevard à Félix Tshisekedi dans un scrutin à un seul tour. Reviendra, sans doute, sur la table l’éternel débat d’un très hypothétique candidat unique de l’opposition, seule solution pour tenter de battre le président Félix Tshisekedi, dont son seul adversaire n’est pas l’opposition, mais son bien maigre bilan. »

Denis Mukwege va-t-il brouiller les cartes 

Justement, alors que l’opposition aborde cette présidentielle en ordre dispersé, « Denis Mukwege va-t-il brouiller les cartes ? », s’interroge Le Nouvel Observateur à Kinshasa. « Le prix Nobel de la paix 2018, vierge politiquement, est objectivement parlant le candidat idéal pour les Congolais », estime le bi-hebdomadaire. « Cependant, la grande difficulté pour lui est l’absence d’une structure politique qui pourra le soutenir en cas de victoire. »

Toutefois, « l’homme est d’une popularité indéniable, assure Le Nouvel Observateur. Il est capable de surprendre ceux qui se croient déjà vainqueurs parce qu’ils organisent les élections. (…) On se souvient, rappelle le journal, qu’en décembre de l’année dernière, l’ancien Premier ministre Matata Ponyo, l’opposant Martin Fayulu et Denis Mukwege avaient publié une déclaration commune contre l’actuel président et son gouvernement. Dans cette tribune de 20 pages intitulée "il n’est jamais trop tard pour bien faire", les trois personnalités avaient dépeint un sombre tableau de la situation en RDC. »

Enfin, autre opposant et non des moindres, « Moïse Katumbi déposera sa candidature à la présidentielle en début de semaine », affirme notamment Le Congo Libéré. « Vendredi, de retour du Kongo Central, dernière étape de sa tournée des provinces entamée au début du mois, Moïse Katumbi a fait un stop à Kinshasa », note le site congolais, « avant de partir à Lubumbashi où il a assisté samedi à un match du TP Mazembe, dont il est le président. » Et il sera de retour dans la capitale en début de semaine, donc, avec la ferme intention de se joindre au bal des prétendants.

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