À la Une: la commémoration du 1er novembre 1954 en Algérie
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« C'était il y a tout juste 70 ans. Aux premières heures du 1er novembre 1954, raconte Afrik.com. L'Algérie, alors département français, bascule dans une ère nouvelle. Un appel au soulèvement parcourt le pays, marqué par une série d'attaques simultanées orchestrées par le FLN, le Front de libération nationale. L'insurrection, d'abord discrète, est le point de départ d'une guerre qui durera près de huit ans, et changera à jamais le destin de l'Algérie et de la France ».
Une date anniversaire que le Matin d'Algérie, souligne, lui aussi : « Le 1er novembre 2024 marque le 70ème anniversaire du déclenchement de la Révolution algérienne, un événement majeur qui a vu le peuple algérien s’élever contre l’oppression coloniale française. Cette date symbolise la quête de liberté et d’émancipation, nous poussant à interroger l’héritage de cette lutte et les responsabilités qui en découlent. »
Bref, que reste-t-il de la révolution algérienne ?, se demande le Matin d’Algérie. « La mission de la génération de 1954 était claire : obtenir l’indépendance nationale et bâtir un État juste. Soixante-dix ans plus tard, il est crucial de se demander si cette mission a été accomplie ou trahie ». Visiblement, pour le Matin d’Algérie, il y a encore beaucoup à faire. Le quotidien estime ainsi que « la double légitimité du régime algérien, fondée à la fois sur la lutte contre le colonialisme et sur l’exploitation des ressources, a permis à une élite de justifier sa domination. Cependant, cette légitimité est aujourd’hui contestée par un peuple aspirant à une véritable démocratie et à la justice sociale ».
Vieilles pétoires
Un anniversaire également salué par TSA, Tout sur l'Algérie, qui annonce pour aujourd’hui un défilé « grandiose » pour rendre hommage aux martyrs de la révolution. « C’est seulement le "deuxième défilé du genre", depuis l’arrivée au pouvoir du président Abdelmadjid Tebboune, depuis son arrivée au pouvoir en décembre 2019. Et pour organiser ce défilé, les autorités algériennes n’ont pas hésité à fermer plusieurs jours l’autoroute qui mène à l’aéroport et où aura lieu "la parade militaire ouverte au public". »
Enfin, dans son éditorial, El Moudjahid salue « cette poignée d’hommes déterminés, sommairement entraînés et armés de quelques vieilles pétoires »(…) qui « déclenchèrent une révolution qui eut un retentissement mondial et fut un véritable détonateur, pour les pays encore opprimés. Le 1er novembre 2024 doit être un point de départ pour un nouveau chapitre de l’histoire algérienne, un chapitre où la voix du peuple, unie et forte, sera entendue et respectée ».
Un doctorant français arrêté en Tunisie
À la Une, également, l’arrestation d’un chercheur français en Tunisie. Sa photo, celle d’un jeune homme blond qui sourit à l’objectif, est à la Une de Webdo Tunisie. Il s’appelle Vincent Dupont, « doctorant à l’Université Aix-Marseille et il a été arrêté le 19 octobre 2024, 10 jours après son arrivée en Tunisie ». Selon le site d’information, il effectuait des recherches sur « les trajectoires socio-professionnelles des personnes engagées lors de la révolution de 2011 ». « Le jour de son arrestation, poursuit Webdo Tunisie, il a été arrêté par la police, placé en garde à vue, puis présenté à la justice militaire. Les services diplomatiques français sont mobilisés ». « En attendant », précise le journal en ligne, « Vincent Dupont est accusé d’atteinte à la sûreté de l’État ».
De son côté, le Courrier de l’Atlas a interrogé Vincent Geisser, directeur de l’Institut de recherches et d’études sur les mondes arabes et musulmans rattaché à l’université Aix-Marseille. Selon ce dernier, l’objet des recherches de Vincent Dupont « n’est pas un sujet politique lié aux dissidents ou opposants, ce n’est pas un sujet sécuritaire, c’est un sujet sociologique classique ». Selon le journaliste Benoît Delmas, spécialiste du Maghreb, cité par Webdo Tunisie « l’arrestation d’un citoyen français, non binational, sonne comme un avertissement pour les étrangers travaillant en Tunisie. Les ONG sont également dans le collimateur du pouvoir, surtout si elles perçoivent des subventions étrangères (…) poursuit le journaliste. Selon lui,« Tunis change de cap et se coupe peu à peu de l’Occident ».
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