À la Une: de nouvelles sanctions européennes brandies contre Moscou qui déçoivent l’Ukraine
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Vraie feuille de route pour renforcer les talons d’Achille de l’Europe, la « Déclaration de Versailles », adoptée hier par le sommet européen pour muscler l’Europe, ouvre des chantiers tels que la défense, l’énergie ou l’alimentation continentales. Dans tous ces domaines, la Commission européenne devra faire des propositions concrètes en vue de nouveaux sommets fin mars puis en mai prochain.
Et à Versailles, en effet, Emmanuel Macron, sans en dire davantage, a évoqué de possibles nouvelles « sanctions massives » de l’Union européenne contre Moscou, pointe Le Figaro. Toutefois, admet ce journal, pour les Vingt-Sept, « les marges de manœuvre sembles étroites ».
Mais en Ukraine, c’est la déception. Comme l’avait « juré l’Élysée », rappelle Le Parisien, ce devait être le sommet du « sursaut européen (…) Las, ce n’est pas l’avis du président ukrainien Volodymyr Zelensky », constate ce quotidien. Ce dernier aurait-il espéré de son issue une annonce d’adhésion express de son pays à l’Union européenne ? Et bien non, « la guerre et même les crimes de guerre, l’exode, les réfugiés par millions ne sont pas un passe-droit », résume Le Parisien. Comme le souligne ce journal, « le contraste entre les images des dirigeants admirant, souriants, les tableaux de la Galerie des Batailles — celle-là même dont Macron fit les honneurs à Vladimir Poutine il y a cinq ans — (…) et celles, jour après jour, de la tragédie ukrainienne, est saisissant. Et surtout révélateur de l’impuissance de l’Europe ».
La Moldavie dans l’antichambre de la guerre ?
Et tandis que la guerre fait rage en Ukraine, la tension monte en Moldavie voisine, dans la République autoproclamée de Transnistrie. Les pro-Russes y sont « en embuscade », prévient Le Figaro. Selon un ancien militaire moldave croisé sur place par ce journal, « l’armée russe, stationnée dans la République autoproclamée de Transnistrie (non reconnue par la communauté internationale), pourrait intervenir tôt ou tard en Ukraine, et même en Moldavie, si Poutine lui en donnait l’ordre ». Disposant d’un puissant arsenal russe et d’un effectif total que Le Figaro signale comme étant évalué à « 30 000 » hommes, cette force militaire, à en croire ces informations, pourrait être rapidement mobilisable sur le théâtre des opérations ukrainien. Rapportant les informations de sa source militaire moldave, Le Figaro écrit aussi qu’environ « 200 miliciens du groupe Wagner se sont également entraînés » en Transnistrie.
Omar l’a-t-il « tuer » ?
Ces révélations, enfin, qui pourraient bien innocenter Omar Raddad, ce jardinier marocain, convaincu de meurtre sur la personne de sa patronne Ghislaine Marchal, en février 1991, à Mougins (sud-est de la France). C’est notamment sur la foi d’un message écrit en lettres de sang sur un mur de la scène de crime et attribué à la victime, le message « Omar m’a tuer », le verbe « tuer » y étant faussement écrit à l’infinitif (et non, comme il aurait dû l’être, au participe passé), qu’Omar Raddad avait été condamné à 18 ans de réclusion, puis gracié et libéré.
Il y a dix ans, révèle un livre* écrit à trois, dont un journaliste du Parisien, une femme a témoigné que, sous l’autorité du procureur de Grasse, des gendarmes, ont enquêté « sur les confidences d’une source imputant le meurtre de Ghislaine Marchal aux commanditaires d’un cambriolage chez la veuve ». Des investigations « jamais ébruitées » et qui ont été « stoppées sans justification connue », énonce Le Parisien.
Selon un procès-verbal de gendarmerie consulté par les auteurs de ce livre, « deux frères », qui connaissaient la femme-témoin, « seraient rentrés le jour des faits, porteurs de traces de sang » et auraient menacé ladite femme, en lui disant « Si un jour on nous interroge sur l’affaire Marchal, on saura que c’est toi, car tu es la seule à savoir ».
Du sang dans la pizza
Prénommé Martial, l’un des présumés frères cambrioleurs aurait aujourd’hui 72 ans, « s’il vit encore », note Le Parisien. À l’époque, il tenait « en sous-main » près de Nice une pizzeria fréquentée par la victime et son jardinier. Selon Le Parisien, « des témoins auraient même entendu Martial et des individus des pays de l’Est discuter des préparatifs » du cambriolage.
Le Parisien a ainsi consulté un procès-verbal de synthèse daté du 12 février 2004, stipulant que, dument recoupés, les « éléments recueillis (par la gendarmerie) pourraient innocenter définitivement le dénommé Raddad Omar ». Selon l’avocate de ce dernier citée par Le Parisien « ces incroyables révélations reviennent à dire que la justice a privé Omar Raddad d’une chance de faire reconnaître son innocence ».
*Ministère de l’Injustice, de Jean-Michel Décugis, Pauline Guéna et Marc Leplongeon (Grasset).
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