Revue de presse des hebdomadaires français

À la Une: l’adieu à Jean-Louis Trintignant

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Jean-Louis Trintignant, lors du Festival de Cannes en 2012, lorsque le film «Love» du réalisateur Michael Haneke (à gauche) remporte la Palme d'or.
Jean-Louis Trintignant, lors du Festival de Cannes en 2012, lorsque le film «Love» du réalisateur Michael Haneke (à gauche) remporte la Palme d'or. AP - Lionel Cironneau
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Clope au bec et front soucieux à la Une de Libération, regard sombre sur celles du Parisien comme du Figaro. « Jean Louis Trintignant, le grand silence », lance Libé, en référence à un western dont il fut la vedette. Fin du western. Trintignant ? Un « grand homme de cinéma et de théâtre », salue Le Figaro.

Hommage unanime de la presse, à Paris comme ailleurs, en France. Plus un rappel tragique, celui de la disparition de sa fille Marie, morte le 1er août 2003 sous les coups du furibond Bertrand Cantat, chanteur du groupe de rock français Noir Désir. Dans un livre publié il y a quatre ans, Jean-Louis Trintignant avait dit être « mort » ce jour-là. Non. C’est hier que l’acteur s’est éteint. Il avait 91 ans.

Fini le gaz russe

« Plus un mètre cube de gaz russe n’arrive par gazoduc sur le territoire français », pointe Le Parisien. Officiellement, c’est pour des raisons techniques que l’entreprise russe Gazprom a procédé à cette coupure. Mais les Européens qui la subissent, la France, donc, mais aussi la Pologne, la Bulgarie et la Finlande et, dans une moindre mesure, l’Allemagne, l’Autriche et l’Italie, y voient plutôt une « mesure de représailles » en lien avec leur soutien à l’Ukraine.

Certes, le ministère de la Transition écologique « se veut rassurant », note ce quotidien, mais cette interruption de livraison du gaz russe par gazoduc « aura forcément des retombées », admet-il. Sur les prix, notamment. Comme le souligne Le Parisien, « le tarif a bondi à près de 130 euros le mégawattheure (hier), contre environ 100 euros mercredi. Il était autour de 30 euros il y a un an », signale ce journal.

Le Figaro a refait les comptes. Le prix du gaz sur le marché de gros européen a en fait « bondi de 60% cette semaine », calcule-t-il, en comparant le débit de gaz à « une rivière qui s’assèche d’abord à l’aval, au plus loin de sa source dont l’eau se raréfie, le gaz d’origine russe ne parvient plus jusqu’à la France, client de Gazprom le plus éloigné à l’ouest ». Selon Le Figaro, « l’assèchement du flux arrivant en France s’explique aussi en partie parce que le gaz se vend plus cher en Allemagne qu’en France. Les fournisseurs français recevant du gaz russe, comme Engie, ont donc tout intérêt à le vendre outre-Rhin plutôt qu’à le rapatrier en France » !

Veillée d’armes électorale

Demain, dimanche, second tour des élections législatives. Et toujours la même crainte, celle d’une forte abstention. « La République, c’est vous ! », lance la Une du Figaro, pour encourager ses lecteurs à se rendre aux urnes. Dernier sursaut médiatique républicain avec, en ligne de mire, un manque flagrant d’intérêt pour ce scrutin pourtant crucial. Car comme le remarque ce quotidien, la coalition majoritaire Ensemble !, qui réunit macronistes et centristes, et la Nupes, c’est-à-dire l’alliance de gauche, « réunissent chacun autour de 12,5% des inscrits. Ce qui signifie que plus de 70% des Français en âge de voter se sentent sinon hostiles, au moins étrangers à ces familles politiques. Le fait qu’elles se partagent depuis huit semaines le débat public ne peut que renforcer la désertion. Que fait un électeur un brin classique quand il doit choisir entre la ligne Mélenchon-Sandrine Rousseau et celle de Borne-Pap Ndiaye ? interroge ce journal. Il est tenté de préparer ses vacances ».

Le Parisien n’écrit guère autre chose. Dressant le bilan de la séquence électorale de la présidentielle et des législatives, ce quotidien remarque que des questions « essentielles » y ont été « escamotées ». Les Français ont surtout retenu « des punchlines, des invectives et des discours populistes, estime Le Parisien. Le pays n’a pas eu la campagne qu’il méritait. Dès lors, faut-il s’étonner que 70% des jeunes n’aient pas eu envie d’aller voter ? », interroge-t-il. Demain est un autre jour, qui sait ?..

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