Revue de presse des hebdomadaires français

À la Une: la France défiée au Burkina Faso

Publié le :

Les soldats de la nouvelle junte montent la garde dans une rue de Ouagadougou, Burkina Faso le 1er octobre 2022.
Les soldats de la nouvelle junte montent la garde dans une rue de Ouagadougou, Burkina Faso le 1er octobre 2022. REUTERS - VINCENT BADO
Publicité

Confusion au Burkina Faso après le putsch d’avant-hier, « alors que l’état-major général des armées a déclaré ne pas reconnaître Ibrahim Traoré comme nouveau chef de la junte », pointe le site du Journal du Dimanche.

Dans son édition en kiosques, cet hebdomadaire se demande « qui est à la barre du Burkina Faso ? ». Comme le souligne Le JDD, les mutins ont accusé le lieutenant-colonel Damiba « de lancer une contre-offensive depuis le camp de Kamboinsin des forces spéciales françaises (…) Plusieurs dizaines de manifestants, soutiens affichés des putschistes, se sont rassemblés autour de l’ambassade de France à Ouagadougou, la capitale, lançant des pierres sur la façade, tentant d’allumer un feu (…) L’Institut de Bobo-Dioulasso (…) a aussi été visé par un incendie, complète Le Journal du Dimanche. Le Quai d’Orsay a condamné ces violences et démenti la présence de Damiba dans le camp militaire des forces françaises ou à l’ambassade ».

Les putschistes ayant, dans une déclaration signée de la main du capitaine Ibrahim Traoré, exprimé « leur ferme volonté d’aller vers d’autres partenaires prêts à aider dans la lutte contre le terrorisme », Le JDD assure qu’il s’agit « bel et bien de la Russie, déjà présente au Mali par l’entremise du groupe de mercenaires Wagner et dont l’influence ne cesse de croître dans la sous-région ».

Sandrine Rousseau, la Savonarole verte

La pasionaria de l’écoféminisme, qui sème la zizanie au sein de la gauche, se retrouve à la Une de deux hebdomadaires, L’Obs et Valeurs actuelles. Et dans un troisième, Marianne, elle trône en majesté dans les pages intérieures d’un dossier sur l’état de la gauche, en France. Selon L’Obs, Sandrine Rousseau pratique « le coup d’éclat permanent » ; selon Valeurs actuelles, elle est « l’épuratrice ».

L’enjeu ? Rien moins, en effet, que l’état de la Nupes, l’alliance qui a si bien réussi à la gauche lors des dernières élections législatives, mais qui se retrouve aujourd’hui dans la tourmente pour cause d’affaires privées.

« #Metoo fracasse la gauche », lance en Une Marianne. « Que les choses soient claires : la lutte contre les violences que subissent certaines femmes ou contre le sexisme plus ou moins larvé auquel elles se heurtent n’est absolument pas en cause, insiste ce magazine. Ce combat-là, nécessaire, attendu par beaucoup, n’est que le prétexte dont se saisissent celles qui, aujourd’hui, ont lancé une OPA sur la gauche. Clémentine Autain chez les Insoumis, Sandrine Rousseau chez les Verts, ont un agenda : dégager la place. Nettoyer à tout prix la concurrence, avec les armes dont elles disposent, estime Marianne. Où l’on s’aperçoit que les femmes aussi peuvent être dévorées d’ambition et prêtes à tout pour éliminer un rival. Même et surtout à abuser d’une noble cause », énonce encore cet hebdomadaire.

La pasionaria de l’écoféminisme, on s’en doute, déchaîne les passions à droite. Valeurs actuelles voit en Sandrine Rousseau « l’épuratrice ». Selon cet hebdomadaire, « elle assassine, le sourire aux coins des lèvres. Froide et méthodique. Avec l’air satisfait de qui est persuadé d’avoir rendu service à la société tout entière ». Valeurs actuelles rappelle qu’elle a été la porte-parole de Yannick Jadot avant d’être débarquée pendant la campagne présidentielle : « Son égologie plutôt que son écologie a fini par lasser son camp. (…) Sandrine Rousseau se veut l’implacable procureur de l’homme blanc. Elle instruit toujours à charge ».

L’Obs souligne de son côté que « chacune de ses interventions, sur le féminisme, le barbecue ou dans l’affaire Bayou, déclenche les passions ». Qu’on le veuille ou non, cet hebdomadaire trouve que « Sandrine Rousseau, il faut faire avec (…) Depuis la rentrée, les médias s’arrachent cette tête à clics et bonne cliente (…) Sur les réseaux sociaux, où elle se dit cyberharcelée, elle est une tête de Turc, un objet de railleries quotidiennes, moqué par un compte parodique, la très suivie Sardine Ruisseau », signale L’Obs.

Le Point, 50 ans de droite étude

L’hebdomadaire Le Point a 50 ans. Numéro spécial de ce magazine, à l’occasion de son demi-siècle, dont le premier numéro date du 25 septembre 1972. Claude Imbert, son patron historique, entendait regrouper « une équipe de pensée qui a choisi de ne désespérer de rien ».

Cinquante ans après, Le Point se réclame toujours de cette « ascèse quotidienne. Presque un acte de résistance. L’intelligence collective, le doute méthodique et le gai savoir se défendent pied à pied dans ce monde sentencieux, prêt à souscrire à toutes les fariboles ». Une soixantaine de personnalités commentent la devise de cet hebdomadaire, « choisir de ne désespérer de rien ». Bon anniversaire, Le Point.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Voir les autres épisodes
  • 04:59
  • 04:51
  • 04:30
  • 04:31
  • 04:50