Revue de presse des hebdomadaires français

À la Une: l’Ukraine, un an après…

Publié le :

Opération militaires ukrainiennes dans la région de Lougansk, le 24 février 2022.
Opération militaires ukrainiennes dans la région de Lougansk, le 24 février 2022. AFP - ANATOLII STEPANOV
Publicité

Vendredi 24 février, cela fera un an jour pour jour que l’invasion russe débutait en Ukraine… Bilans, rétrospectives, suppléments, éditions spéciales vont se succéder dans la presse tout au long de cette semaine.

Libération ouvre le bal avec ce matin, le Libé des Ukrainiens : 24 pages consacrées au conflit. 24 pages « où volontaires, réfugiés, soldats, civils, politiques ou artistes racontent l’horreur, la peur, mais aussi leurs espoirs. Une plongée intime dans les mille et un visages du conflit. »

L’éditorial est signé Kristina Berdynskykh, journaliste politique ukrainienne. En voici un extrait : « l’Ukraine continuera à se battre, encore et encore, et ne cédera pas à la Russie, affirme-t-elle. Heureusement que les pays occidentaux ont enfin compris que la guerre s’étalera plus loin si l’Ukraine n’est pas aidée aujourd’hui. J’aimerais être optimiste, mais disons que je suis plutôt réaliste. Cette année nous a appris qu’il ne faut pas attendre pour parler à ses amis et à ses proches, parce que, demain, l’un d’entre eux pourrait ne plus être là. (…) Je me sens mieux en Ukraine qu’en sécurité à l’étranger, poursuit Kristina Berdynskykh. Parce qu’au cours de cette année, au-delà du sang, des destructions, j’ai été témoin ici de tellement d’exemples de courage, de persévérance et de solidarité. J’ai ressenti tant de gentillesse, de chaleur et d’amour de proches et de moins proches. C’est à la fois une épreuve, une loterie et une fierté que de vivre en Ukraine en ce moment et de raconter ce qu’il s’y passe. On ne sait pas de quoi demain sera fait. Mais ce qui est clair, c’est que la Russie ne restera pas dans ce pays. En ce 361e jour de guerre, je sais cela. »

Plus de 66.000 crimes de guerre…

L’Ukraine également à la Une du Parisien… Avec ce titre : « la sale guerre de Poutine : Viols, bombardements d’immeubles d’habitations, exécutions sommaires, déportation d’enfants… le conflit ukrainien offre une palette exhaustive de ce que le crime de guerre comporte de déclinaisons, pointe le journal. Selon le dernier décompte du procureur général ukrainien, plus de 66.000 crimes de guerre ont été relevés en Ukraine, 9.500 civils ont été tués (dont 461 enfants) et 12.500 blessés (dont 922 enfants). »

Commentaire du Parisien : « hier encore, les partisans de la paix tentaient de négocier et de ramener Poutine à la raison, cet homme devenu fou, dont les décisions conduisent au chaos. Désormais, on ne s’y trompe plus. Le temps de la discussion semble révolu et plus aucune grande démocratie ne tend la main. Ni ne décroche son téléphone. On repense à des voix qui, ici en France, aux deux extrêmes de l’échiquier politique, trouvaient encore récemment Poutine fréquentable. Or, comme le disait un de ses opposants, l’ancien champion du monde d’échecs Garry Kasparov, au début de la guerre : 'Pour Poutine, la violence est non seulement possible mais souhaitable, ses héros sont Staline et Ivan le Terrible'. Dont acte. »

Zelensky : « chef de guerre incontesté »

À lire dans La Croix, cette double-page sur ­Volodymyr ­Zelensky… « Chef de guerre, le rôle de sa vie », titre le quotidien catholique. Dès le premier jour du conflit, « avec une facilité à première vue déconcertante, ­Volodymyr ­Zelensky est passé en quelques heures de président en difficulté à chef de guerre incontesté. La mission d’une vie pour un ancien comédien et producteur de télévision depuis longtemps habitué à tenir des rôles. »

Dans Le Monde, le portait également du président ukrainien, en cinq volets, avec ce lundi son « enfance soviétique » : « ce président d’un État assiégé qui depuis un an sidère le monde entier en tenant tête à l’agresseur russe ne serait pas le même s’il n’avait pas grandi en Union soviétique, pointe le quotidien du soir. Il a 45 ans – 'le même âge que Macron', aime dire Zelensky : sa vie est encore courte, mais elle est fascinante, et suivre pas à pas son fil éclaire la figure de ce chef résistant. »

Comment sortir du conflit ?

Enfin, cette interview dans Les Echos d'Anna Colin Lebedev, sociologue et politologue spécialiste des sociétés russe et ukrainienne. À la question : « quelles seraient les conditions pour sortir du conflit ? » elle répond : « aux yeux des Ukrainiens, la guerre ne sera véritablement terminée que le jour où la Russie abandonnera toute intention d’influer sur le destin de l’Ukraine, acceptera la souveraineté de ce pays et respectera ses choix et ses alliances. La clé n’est donc bien évidemment pas seulement sur le terrain militaire mais dans le système politique russe, dans l’attitude de la population russe, bref dans la transformation interne de la Russie… »

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Voir les autres épisodes
  • 05:03
  • 04:59
  • 04:51
  • 04:30
  • 04:31