À la Une: Volodymyr Zelensky, invité surprise du sommet de la Ligue arabe
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Le 32ᵉ sommet de l’organisation à Jeddah attirait déjà l’attention par la présence du président syrien Bachar el-Assad. Mais l’arrivée inattendue du président ukrainien lui a « presque volé la vedette », écrit La Croix, appuyée par Les Échos selon lesquels « Zelensky éclipse Assad. » Libé enfin, s'incline devant le « coup de maître » de Volodymyr Zelensky et du prince héritier saoudien Mohamed ben Salman, qui ont « fait passer au deuxième plan le retour de Bachar el-Assad à la Ligue arabe. »
Mais tous s’accordent à le dire : avec la présence de ces deux dirigeants, l’Arabie saoudite se pose en « pilier de la région. » Et pour cause : « le président ukrainien [a] été invité par [Riyad], et non par la Ligue » comme le précise Libé.
La puissance saoudienne joue sur deux tableaux puisque Bachar el-Assad s’est entièrement aligné sur la Russie, et que, comme le rappelle La Croix, ces derniers mois, « l’Arabie saoudite (…) a apporté une aide essentielle à [Moscou], en maintenant un prix du baril assez élevé. »
Pas de messages contraires, mais de la realpolitik… et surtout une façon pour le pays, selon un expert interrogé par les Échos, de clamer haut et fort que « son pays est désormais capable de mener sa propre politique extérieure de façon décomplexée », indépendamment des volontés de la Russie ou des États-Unis.
Après Jeddah, Zelensky à Hiroshima
La ville accueille le G 7 et le Japon se retrouve « pris en tenaille » dans la guerre de tranchées qui oppose la Chine aux États-Unis. « Place aux herses et aux digues », annonce Le Monde… Place, surtout, « à une rivalité systémique assumée. » Finis les discours autour d’une simple compétition économique : la bataille se joue désormais sur des domaines qui peuvent être militarisés, de l’intelligence artificielle aux biotechnologies. Pékin et Washington abandonnent leur « optimisme prudent » pour embrasser une rivalité « relevant aussi de la sécurité nationale. »
Et « en première ligne » donc de cet affrontement : le Japon. Non seulement parce qu’il abrite cette rencontre où deux puissances se regardent en chiens de faïence, mais aussi parce que, rappelle La Croix, Tokyo « est connecté à la Chine par d’intenses relations économiques » tout en étant « l’allié des États-Unis. » Une amitié précieuse, car, même si le Japon fait du sommet une tribune pour la suppression du nucléaire, il profite tout de même du « parapluie américain » qui le protège « du bellicisme de ses voisins nord-coréens et chinois », pointe Le Figaro. Pour le quotidien, il est donc encore loin le temps de la dénucléarisation. « La cause du désarmement n’a jamais paru aussi improbable » conclut-il.
Des tensions entre Emmanuel Macron et Élisabeth Borne en France
La tempête des retraites est passée, mais elle a laissé des marques dans le duo entre le président et la Première ministre. Dernière illustration : cette proposition de loi pour abroger la réforme tant contestée. Emmanuel Macron dit oui au débat, Élisabeth Borne dit non, bref, l’un « laisse faire le sale boulot » par l’autre « qui jette ses derniers feux » selon des informations recueillies par La Croix.
Dans le paysage désolé de l’après-retraites, il semble que le président ne pourra renaître que des cendres de sa Première ministre qui semble toujours, aux yeux du Monde, « empêtrée dans ses rencontres avec les syndicats. »
Dans ce combat pour « réinstaller le président de la République au cœur de la relance », les désaccords, « cafouillages » et autres annonces disparates se multiplient – entre « plan vélo », « plan pour sécuriser Internet », et propos sur les mesures environnementales.
L’environnement mal en point
Plus de la moitié des lacs naturels et des réservoirs ont perdu de l’eau ces trente dernières années. Une baisse de volume d’eau « largement attribuable » à la consommation humaine et au réchauffement climatique, selon une étude publiée dans la revue Science. C’est le serpent qui se mord la queue, car en retour, « l’assèchement des lacs pourrait accélérer le changement climatique », selon Jean-François Creteau, à l’origine de cette étude et rencontré par Libération. Et pour cause : en s’asséchant, les lacs et réservoirs « libèrent des gaz à effets de serre », du méthane notamment, « sans qu’on sache dans quelle proportion » cela va contribuer à l’augmentation des températures. Impossible de prévoir également dans quelle mesure le niveau d’eau va continuer à baisser dans les lacs. Reste une solution et une seule : « utiliser moins d’eau. »
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