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À la Une: comment lutter contre le harcèlement scolaire?

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Le ministre de l'Éducation Gabriel Attal après l'annonce du suicide d'un adolescent de 15 ans qui avait signalé des faits de harcèlement.
Le ministre de l'Éducation Gabriel Attal après l'annonce du suicide d'un adolescent de 15 ans qui avait signalé des faits de harcèlement. AFP - GEOFFROY VAN DER HASSELT
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Le gouvernement doit dévoiler, aujourd’hui, son plan interministériel pour lutter contre ce fléau dont est victime environ un enfant sur dix. Prise en charge des harceleurs, contrôle des téléphones, implication des parents, formation… Des mesures existent déjà mais le gouvernement veut faire plus.

« C’est une très bonne nouvelle, s’exclame Libération. Il faut bien sûr attendre de connaître le détail des mesures qui seront mises sur la table, et les moyens qui iront avec, pour mesurer la réalité du branle-bas de combat que semblent vouloir décréter les pouvoirs publics. Mais le sujet est d’une telle importance que tous les efforts en la matière sont bienvenus. Car il y a urgence, pointe le journal. Le scandale de la lettre menaçante envoyée en mai par le rectorat de Versailles aux parents d’un adolescent qui s’est suicidé peu de jours après la rentrée montre l’ampleur du travail qui reste à accomplir au sein de l’Éducation nationale. Car si la France a commencé il y a une dizaine d’années à prendre le sujet au sérieux, elle reste globalement à la traîne dans la mise en place de dispositifs de prévention ».

« Le plan de lutte qui doit être dévoilé par la Première ministre Élisabeth Borne est un enjeu majeur pour l’ensemble de la société », insistent Les Dernières Nouvelles d’Alsace. « Le harcèlement à l’école ne tue pas systématiquement, mais, toujours, implacablement, il détruit, il abîme, il mutile. C’est une blessure à vie. » La solution « passe par une implication totale de l’État. Gabriel Attal dit vouloir "un électrochoc à tous les niveaux" ? Chiche. »

L’exemple danois

L’une des solutions pourrait venir du Danemark, pointe Libération. En effet, précise le journal, « aux côtés de la Suède et de l’Islande, le royaume scandinave est l’un des pays d’Europe où le harcèlement scolaire est le plus bas. Le ministre Gabriel Attal s’y est d’ailleurs rendu la semaine passée, afin de découvrir les méthodes qui fonctionnent ». Parmi ces méthodes : il y en a une qui a fait ses preuves et qui a déjà fait ses débuts dans quelques écoles maternelles à Paris et en banlieue. Il s’agit de prendre le mal à la racine, dès le plus jeune âge. « Le principe ? Créer des communautés bienveillantes d’enfants dans lesquelles aucun membre ne peut se sentir exclu, et où le harcèlement n’aura donc normalement aucune chance de s’immiscer ».

Et puis, relève La Croix, il y a déjà le programme pHARe, expérimenté dès 2019 : « généralisé dans les écoles et les collèges en 2022, puis dans les lycées en cette rentrée 2023, il vise à prévenir les situations de harcèlement. Parmi ses mesures, des heures de sensibilisation à destination de tous les élèves ».

Quelques pistes…

Alors que pourrait annoncer le gouvernement ce mercredi pour mieux lutter contre le harcèlement scolaire ? Voici les principales pistes à l’étude, d’après La Croix : « Le renforcement de la formation de personnels de l’enseignement. La confiscation systématique du téléphone portable de l’enfant auteur de cyber-harcèlement grave. L’interdiction donnée aux mineurs mis en cause d’accéder aux réseaux sociaux. La mise en place d’un questionnaire pour tous les élèves afin de repérer les "signaux faibles" de harcèlement. Et la création de "brigades" dédiées sur le sujet dans les rectorats ».

Haut-Karabakh : « Non à l’épuration ethnique ! »

À la Une également, l’exode pour des milliers d’Arméniens chassés de l’enclave du Haut-Karabakh… Avec ce coup de gueule de Ouest France. « Non à l’épuration ethnique ! », s’exclame le journal. « Dans un odieux silence, un peuple est livré aux mains de ses bourreaux : "S’ils ne partent pas, nous les chasserons comme des chiens", déclarait le dictateur de l’Azerbaïdjan, Ilham Aliev, il y a trois ans, au sujet des Arméniens du Haut-Karabakh. (…) L’urgence est humanitaire et politique, lance encore Ouest France. L’ambassadrice d’Arménie en France demande une protection internationale immédiate. Mais la communauté internationale, qui n’a jamais reconnu l’indépendance du Haut-Karabakh, regarde ailleurs. (…) La passivité honteuse encourage les crimes d’aujourd’hui et prépare ceux de demain. C’est inacceptable »,s’indigne encore le journal qui conclut par cet appel : « Il est temps que la France, membre du Conseil de sécurité de l’Onu, passe des paroles aux actes ! »

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