Revue de presse internationale

À la Une: une photo de Kate Middleton qui sème le trouble

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Kate Middleton (image d'illustration).
Kate Middleton (image d'illustration). ©Reuters.
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Une simple photo de famille : une mère souriante, entourée de ses trois enfants tout aussi souriants. Une simple photo de famille comme il en existe des millions dans le monde. Sauf que celle-ci se retrouve dans quasiment tous les journaux de la planète. Et pour cause, il s’agit de Kate Middleton, la princesse de Galles, et de ses trois enfants.

« C’était la première photo officielle de Kate, relate le New York Times, depuis qu’elle a subi une opération abdominale il y a deux mois - un cliché joyeux de la fête des Mères, pris par son mari, le prince William, à la maison. Mais si cette photo était censée mettre fin à des semaines de spéculations sur l’état de santé de Kate, elle a eu précisément l’effet inverse. »

En effet, très vite, il est apparu que cette photo avait été retouchée par la princesse qui l’a reconnu et qui s’en est excusée hier lundi. Il faut dire, souligne le New York Times, que « si une image vaut mille mots, une photo numériquement modifiée par une princesse britannique en vaut apparemment un million ».

Et maintenant, constate le quotidien américain, « la famille royale britannique est confrontée à une tempête de questions sur la manière dont elle communique avec la presse et le public, sur le fait de savoir (notamment) si elle s’est sentie poussée à retoucher cette photo pour masquer l’impact de sa maladie ».

Rumeurs, commérages et inventions

Certes, les retouches constatées sur la photo de famille sont mineures : des cheveux, une manche de vêtement, une main, quelques zones de flou… « Et alors ?, s’exclame le Guardian à Londres. Ce qui compte, c’est le visage de la princesse », récemment opérée donc, et dont c’était la première photo officielle. Un visage qui n’a visiblement pas été retouché… « On peut sûrement la féliciter pour son apparente bonne santé et tourner la page, pointe le Guardian. Sauf que cela n’est pas arrivé. » Car tout ce qui touche la famille royale britannique « engendre rumeurs, commérages et inventions, soupire le journal. (…) Et le secret est l’ennemi de la vérité ».

Alors, la morale de cette histoire est que « la famille royale devrait tout dire, s’exclame le GuardianLa première règle de la célébrité est qu’une fois que vous avez lancé la machine médiatique, il est hors de question de garder des secrets ».

Et puis, Le Figaro à Paris s’interroge : « Kensington Palace : y a-t-il un pilote dans l’avion ? » Le Figaro rappelle qu’une « cinquantaine de personnes en tout sont censées gérer l’actualité et l’intimité de la maison royale du prince William, de Kate Middleton et leurs enfants. Toute une fine équipe, donc, qui aurait pu, individuellement ou collectivement, leur dire : ne publiez pas cette photo. Mais non. »

Jours de chaos en Haïti

À la Une également, « Haïti, rien n’y fait… » : c’est le titre d’un reportage, texte et photos, saisissant à lire dans le Süddeutsche Zeitung.

« Ce sont des jours de chaos en Haïti, relate le quotidien allemand. Dans le centre de la capitale, Port-au-Prince, les forces de sécurité tentent désespérément de défendre au moins certains bâtiments publics et postes de police contre les bandes armées. Le plus grand port de l’État caribéen a largement cessé ses activités, tout comme les deux aéroports internationaux. Les États-Unis ont commencé à évacuer le personnel diplomatique non essentiel. Dimanche, l’ambassadeur allemand et un certain nombre de représentants de l'Union européenne ont également quitté Haïti. »

Et « la communauté internationale ne réagit que timidement, déplore le Süddeutsche Zeitung. Le gouvernement américain ne semble pas vouloir s’engager une nouvelle fois dans l’aide directe et l’envoi de soldats, pas plus que la France, ancienne puissance coloniale. À la place, on espère des pays comme le Kenya : le gouvernement kényan avait promis d’envoyer sur place des forces de police, au moins 1 000 hommes. Mais un tribunal kényan a pour l’instant stoppé l’envoi ».

Toutefois, pointe encore le quotidien allemand, « au vu de l’escalade de violence en Haïti, de nombreux experts estiment que cette intervention aurait été vouée à l’échec. Les forces de police kényanes ne sont pas suffisamment préparées au chaos et à la violence et ne parlent ni le créole ni le français. Il faudrait plutôt une mission solide, dirigée par des États qui ont l’expérience des interventions similaires. Mais pour l’instant, aucun candidat… »

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