La lutte contre les violences policières aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Suède et en Afrique du Sud
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C'était il y a une semaine en France : 553 communes touchées, entre 8000 et 12 000 émeutiers selon le gouvernement. Après la mort de Nahel, jeune homme de 17 ans abattu par un policier, un mouvement de colère s'est emparé de nombreuses villes et de nombreux quartiers, notamment les plus populaires. Des violences sans précédent aux dégâts matériels très lourds et de nombreuses questions qui restent en suspend aujourd'hui. Emmanuel Macron va-t-il lancer une nouvelle politique de la ville dans les quartiers pauvres, souvent désertés par les services publics ? D'autres grands chantiers sur les discriminations ou la réforme de la police, alors que l'ONU appelait la semaine dernière la France à s'attaquer au problème du racisme au sein de ses forces de l'ordre. Pour l'instant, c'est justement sur le retour à l'ordre que le président insiste : il a mis l'accent sur le rôle des parents et l'influence des réseaux sociaux. Les exemples d'autres pays touchés par des émeutes pourraient-ils éclairer la France ?

• Aux États-Unis, théâtre régulier de manifestations contre les violences policières, le mouvement s'est étendu à tout le pays en 2020 après la mort de George Floyd, un Afro-Américain tué par un policier blanc. Depuis, à Minneapolis, la ville où tout a commencé, les autorités promettent une réforme de la police qui se fait attendre.
• À Londres, c'est la mort d'un homme noir tué par la police qui avait provoqué de fortes émeutes il y a douze ans. Cinq jours de protestations, cinq morts, et là aussi des promesses de réformes et des espoirs bien vite envolés.
• Du côté de la Suède, c'est l'année 2001 qui marque un tournant. De violents affrontements entre manifestants et forces de police vont conduire à une réforme complète des techniques de maintien de l’ordre : le dialogue et la désescalade, plutôt que la répression. Mais l’année dernière, des émeutes dans les banlieues des grandes villes ont mis à mal cette stratégie.
• L’Afrique du Sud garde elle en mémoire les 350 morts des émeutes de juillet 2021, déclenchées par l’incarcération de l’ancien président Jacob Zuma. Deux ans plus tard, les recommandations d’une commission d’enquête sont encore loin d’avoir été toutes appliquées et le pays vit dans la crainte de voir de tels événements se répéter.
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