«Le bleu du caftan» dévoile le tabou de l’homosexualité au Maroc
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C’est une robe longue en forme de T, richement décorée, ornée d’une ganse de soie brodée et d’une rangée de boutons cousus en face de brides. On appelle ce vêtement traditionnel porté dans tout le monde arabe un caftan. Au Maroc, cette pièce précieuse est portée par les femmes lors de fêtes et mariages, et chaque région ou communauté imprime sa marque. Un caftan se transmet de mère en fille ; de même que le savoir-faire de la broderie. Et ce, même si l’excellence artisanale tend à disparaître, balayée par l’exigence de rapidité, d’efficacité et du moindre coût.

L’un des héros de notre film du jour est un maalem, un maître tailleur, de la médina de Salé au Maroc.
Mais de même qu’il s’applique à ce que l’on ne voit pas les coutures, il ne peut vivre au grand jour son orientation sexuelle.
Heureux en couple avec sa femme Mina, son équilibre va être bouleversé par l’arrivée d’un jeune apprenti, Youssef.
Le Bleu du caftan, le deuxième film de la réalisatrice marocaine Maryam Touzani, a été projeté au dernier festival de Cannes dans la section Un Certain Regard, et a décroché le prix Fipresci de la critique internationale.
Nous recevons la réalisatrice marocaine Maryam Touzani et l’actrice Lubna Azabal qui incarne Mina, l’épouse et amie de cet artiste de la broderie.
À l’affiche de notre cinéma également cette semaine :
- Un reportage en Malaisie de notre correspondante Juliette Pietraszewski, suite à l’événement de la dernière cérémonie des Oscars : la statuette de la meilleure actrice décrochée par Michelle Yeoh (qui devient la première actrice asiatique à remporter ce prix)
- Un reportage au Maroc de Nadia Ben Mahfoudh sur le festival Roots, un festival de cinéma panafricain.
Pauses musicales :
- Gorillaz Tormenta feat. Bad Bunny
- Etta James I Got you Babe.

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