Un monde de tech

La 3e édition du Cyber Africa Forum

Publié le :

L’Afrique, qui bénéficie depuis des années d’une expansion sans précédent des technologies de l’information et de la communication, subit quotidiennement des piratages informatiques. Le thème de la prochaine édition du Cyber Africa Forum ces 24 et 25 avril, à Abidjan s’intitule : « Quelles solutions pour sécuriser la transformation numérique de l’Afrique ? »

L’objectif du Forum cette année est d’établir des stratégies de sécurité informatique qui seront communes aux pays africains.
L’objectif du Forum cette année est d’établir des stratégies de sécurité informatique qui seront communes aux pays africains. © Cyber Africa Forum 2023
Publicité

En Afrique, comme partout dans le monde, des organisations criminelles ou des entités para-étatiques multiplient les attaques informatiques contre des infrastructures numériques critiques. Ces groupes mafieux rançonnent quotidiennement des établissements hospitaliers par exemple, ou piratent des institutions financières de nombreux pays du continent. La 3e édition du Cyber Africa Forum les 24 et 25 avril prochain à Abidjan en Côte d’Ivoire dressera un bilan de ces cyberattaques qui vampirisent depuis longtemps les économies africaines. L’objectif du Forum cette année est d’établir des stratégies de sécurité informatique qui seront communes aux pays africains.

Une gouvernance numérique qui est indissociable d’un développement pérenne des infrastructures informatiques et de la formation rapide de personnels qualifiés pour les gérer, nous précise Franck Kié, le commissaire général et fondateur du Cyber Africa Forum.

« Le triptyque qui permettra à l’Afrique de maîtriser ses problèmes de cybersécurité se compose de trois volets essentiels, une bonne gouvernance du numérique, des investissements dans les infrastructures informatiques et surtout la formation de spécialistes cyber. C’est ainsi que les pays africains pourront accéder à la souveraineté numérique. Mais sans le développement d’infrastructures télécoms, de centres de données hébergés sur le continent et tant que l’on ne s’appuiera pas sur nos propres capacités de réponses pour faire face aux cyberattaques majeures, ce ne sera pas possible », prévient-il.

Pour une utilisation responsable et éthique des données

Puis Franck Kié ajoute : « Si nous ne disposerons pas de nos propres agences de cybersécurité pour élaborer des stratégies de lutte informatique offensives ou défensives, l’Afrique sera privée également de souveraineté numérique. Le dernier volet indispensable de ce triptyque est celui de la formation qui est devenue un enjeu crucial au regard de la forte croissance démographique du continent. Les pays africains pâtissent d’un manque de personnels techniques, mais aussi de juristes formés à la protection des données, d’analystes des risques cyber et de conseillers pour assurer le suivi d’une gouvernance numérique qui profitera au développement économique de l’Afrique. »

L’utilisation responsable et éthique des données circulant sur la Toile africaine sera aussi au cœur des débats du Cyber Africa Forum. Aujourd’hui, de nombreux décideurs des secteurs public comme privé estiment que les multinationales de la Tech abusent de leur position dominante en Afrique. Notamment, celles qui hébergent dans leurs centres informatiques extraterritoriaux dont le seul objectif est de commercialiser les données en provenance du continent.

Si vous avez des questions ou des suggestions, vous pouvez nous écrire à nouvelles.technologies@rfi.fr

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Voir les autres épisodes