Remontée du Mississipi: le Mississippi, un État conservateur au passé ségrégationniste (4/7)
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Après la Louisiane, notre remontée du fleuve Mississippi nous emmène aux frontières de l'État du même nom. Car c'est l'étonnante curiosité de l'État du Mississippi : le fleuve ne fait que le longer.

Longtemps resté ségrégationniste après l'abolition de l'esclavage en 1865, l'État reste très lié à cette histoire, ce qui lui vaut plusieurs apparitions dans le répertoire de Bob Dylan : héraut de la lutte des droits civiques dans les années 1960, Dylan consacre notamment un de ses morceaux les plus connus à un crime raciste qui choque l'Amérique en 1955. Emmett Till, adolescent noir originaire de Chicago, vient passer un séjour chez son oncle dans le Mississippi. Accusé d'avoir eu un comportement déplacé envers une jeune femme blanche, il est enlevé et torturé à mort par des blancs quelques jours plus tard.
En 1963, Dylan signe aussi Oxford Town, diatribe consacrée à James Meredith, un étudiant noir qui s'engage dans une longue bataille juridique pour être admis à l'Université du Mississippi : ce n'est qu'après une décision du pouvoir fédéral qu'il peut faire sa rentrée sur le campus, sous escorte policière.
Sans surprise, le Mississippi reste marqué aujourd'hui, un État marqué par les inégalités raciales et dominé par un esprit conservateur. Il est donc promis à Donald Trump le 5 novembre prochain, malgré une poussée démocrate ces dernières années dans les comtés de l'Ouest de l'État, et notamment à Jackson, la capitale.
La semaine prochaine, notre remontée du fleuve Mississippi nous emmène dans un État incontournable dans l'histoire de la musique américaine : le Tennessee avec deux villes emblématiques, Nashville et Memphis.
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