Le rêve américain: de l'espoir à la désillusion
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Rien qu'au titre du morceau de Green Day, « The American Dream is Killing Me », on sait que le rêve américain n'est pas que l'image de film qu'il évoque souvent : un beau pavillon dans une banlieue prospère, un chien, deux voitures dans le garage…
![Journée verte au Fremont Country Club à Las Vegas, le 19 octobre 2023. [Image d'illustration].](https://s.rfi.fr/media/display/9528808a-66c6-11ef-b1ab-005056bf30b7/w:1024/p:16x9/The%20american%20dream%20is%20killing%20me.jpg)
Écouter les chansons sur le rêve américain, c'est entendre les espoirs qu'il suscite, et les frustrations qu'il engendre. Si cet « American Dream » est celui de l'accomplissement, de l'épanouissement, du combat pour devenir soi-même, le travail y occupe inévitablement une place de choix. Ainsi My Elusive Dreams, de Nancy Sinatra et Lee Hazelwood, raconte le voyage de ville en ville d'un couple à la recherche de petits boulots.
La mystique de la route comme échappatoire est omniprésente dans la musique américaine, comme en témoignent quelques grands classiques de Bruce Springsteen comme Born to Run et Thunder Road. Mais il n'y a parfois nulle part où aller : dans Union Sundown, enregistré en 1983, Bob Dylan s'en prend ainsi à un pays qui délocalise à tout-va, le déclin du Made In America qui a pourtant fait la prospérité des États-Unis. Comme on l'a vu dans d'autres épisodes, avec Billy Joel notamment, la désindustrialisation est une thématique chère aux chanteurs américains.
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Mais le rêve américain avait aussi ses détracteurs à son apogée, dans les Trente Glorieuses. Dans The Ostrich, en 1967, Steppenwolf critique le conformisme petit-bourgeois des américains de l'époque, les parents des boomers qui soutiennent la guerre du Vietnam et votent pour Nixon en 1968.
Reste que ces mêmes boomers ne se rendaient pas compte de la chance qu'ils avaient par rapport à la génération d'après : dans son American Dream Plan B, Tom Petty décrit sa mère « si triste » et son père « furieux » qu'il n'ait pas « la même chance qu'ils ont eue ».
Alors où est le plan B ? C'est la grande question de chaque élection, et de celle du 5 novembre en particulier.
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