«Black and proud»: voyage musical à travers l'histoire des Afro-Américains
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« Say it loud ! I'm black and I'm proud ! ». Aujourd'hui, c'est avec la chanson hymne de James Brown que commence notre étape consacrée à l'électorat afro-américain. Forte de 14 % de la population américaine, la communauté afro-américaine ne constitue plus la première minorité en nombre, depuis qu'elle a été supplantée par les latinos. Mais elle reste clé pour l'élection de novembre.

Une communauté forcément particulière, par sa place et ses combats dans l'histoire des États-Unis, une histoire de douleurs et de luttes, du péché originel de l'esclavage à la mort de George Floyd. Quatre siècles en quelque sorte résumés dans un morceau de blues : Why I Sing the Blues, où B.B King imagine une grande fresque, de l'arrivée des premiers navires d'esclaves au 17e siècle jusqu'aux années 50 où il devient célèbre à Memphis.
L'histoire de la musique est forcément marquée dans les années 50-60 par le mouvement des droits civiques qu'elle commente et accompagne. Quand Sam Cooke chante A change is gonna come en 1964, la lutte de Rosa Parks ou de Martin Luther King aboutit à deux textes fondamentaux : le Civil Rights Act et le Voting Rights Act, qui mettent fin à la ségrégation, et donnent le droit de vote à tous les afro-américains.
Si la loi change alors, les mentalités sociales peinent à suivre, et la réalité sociale en est le révélateur : dans In the Ghetto, Elvis Presley décrit les quartiers pauvres de Chicago où la population est majoritairement noire, mais c'est un portrait de toutes les grandes villes américaines qui se dessine. On y entend une réalité toujours d'actualité, un demi-siècle plus tard, celle d'une population souvent piégée dans la pauvreté et la violence, et d'un pays fracturé où de simples rues deviennent des frontières entre deux mondes.
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