De l'aventure du rail au tout-voiture: les infrastructures américaines
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Avec leur version du classique de blues « Take This Hammer », les anglais du Spencer Davis Group ouvrent cet épisode consacré à un autre enjeu-clé, pour un pays qui s'est construit par la conquête de son immense territoire.

Parler d'infrastructures aux États-Unis, c'est évidemment évoquer le train. Composante essentielle du maillage du pays, c'est aussi un symbole à part entière du mythe américain, comme le montrent les westerns tels que le Il était une fois dans l'Ouest de Sergio Leone. Les chantiers pharaoniques pour construire le rail américain emploient une main-d'œuvre immigrée, souvent chinoise et irlandaise. Il faut aussi toute la puissance de l'industrie lourde de l'Est, et un État fédéral qui vend ses terres à bon compte.
Le développement des infrastructures est aussi l'objet du New Deal de Franklin Roosevelt dans les années 30. Un programme massif à grands coups d'investissements, pour moderniser des régions entières en construisant des barrages qui apportent l'électricité. En 1941, Woody Guthrie, icône de la folk et mentor de Bob Dylan, avait même été embauché pour chanter les louanges de cette politique.
Au fur et à mesure, les États-Unis abandonnent le train au profit de l'avion et de la voiture. L'occasion de nouveaux chantiers titanesques pour construire les autoroutes, et pour Bruce Springsteen de chanter « Working on the Highway ».
Aujourd'hui, les infrastructures sont redevenues un thème central, avec le plan d'investissements de 1 200 milliards de dollars de Joe Biden, dans un rare accord bipartisan. Pas de quoi remettre en cause le tout-voiture américain, qui sera notre sujet de la semaine prochaine !
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