USA 2024: la campagne présidentielle en musique

«Larmes amères» : les souffrances des peuples amérindiens dans la musique américaine

Publié le :

Ils sont les grands floués de l'histoire américaine, les victimes d'un des péchés originels des États-Unis : notre feuilleton musicale se penche, pour son avant-dernier épisode, sur les amérindiens.

États-Unis : les Amérindiens manifestent contre le pipeline du Dakota du Nord, le 10/03/2017. [Image d'illustration].
États-Unis : les Amérindiens manifestent contre le pipeline du Dakota du Nord, le 10/03/2017. [Image d'illustration]. © Anne-Marie Capomaccio/RFI
Publicité

Car avant Christophe Colomb, ils étaient chez eux, arrivés 20 000 ans auparavant par le détroit de Béring. Avec l'arrivée des Européens, viennent les maladies qui déciment les populations locales. Puis viennent les premiers colons anglais du 17ᵉ siècle, sur la côte-Est : au début, la cohabitation est pacifique, comme l'histoire de Pocahontas la symbolise. Jeune amérindienne devenue un symbole de coexistence harmonieuse en aidant les colons, Neil Young lui dédie sa chanson éponyme.

À lire aussiÉlections USA 2024: quel «leadership» américain dans le monde ?

À mesure que les colonies s'étendent, les violences commencent et laissent une trace dans la musique américaine. Dans son titre We Were all Wounded at Wounded Knee, le groupe Redbone, dont tous les membres sont amérindiens, raconte l'un des plus grands massacres d'Amérindiens de l'histoire : la mort de plus de 300 Lakotas (dont des femmes et des enfants), mitraillés par l'armée américaine en raison d'un différend territorial.

Pendant trois siècles, les peuples amérindiens sont condamnés à périr ou à être déportés vers l'Ouest. Dans Indian Reservation, le groupe Paul Revere & the Raiders chante la complainte d'un Cherokee dans une réserve : la première est créée en 1758, on en dénombre aujourd'hui 326. 1 amérindien sur 10 vit encore dans ces îlots de pauvreté, frappés par la drogue, l'alcool et le chômage.

Quel enjeu électoral à quelques jours de la présidentielle ? Leur vote penche majoritairement côté Démocrate, mais beaucoup ne sont pas inscrits sur les listes électorales.

À lire aussi«Les peuples autochtones revendiquent un droit de vote à l’ONU»

Un hommage pour finir : As Long as the Grass Shall Grow, de Johnny Cash. Le Man in Black a consacré tout un album, Bitter Tears : the American Indian, aux Premières Nations.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI