Gérard Gavarry revient avec un roman maritime qui raconte le destin du cargo le « Nauplios ». L'histoire de son dernier voyage entre la Grèce et l'Afrique de l'Ouest où il sera démantelé. « Le Cortège » est publié aux éditions P.O.L.
« De voir un bateau glisser uniment sur l’eau et diminuer à mesure qu’autour de lui la mer et le ciel s’élargissent, toujours ça serre le cœur, sans parfois qu’on sache quel sentiment au juste suscite une réaction pareille, si c’est l’anxiété, la tristesse, l’exaltation ou un peu de chaque ».
C’est ce que Gérard Gavarry écrit à la page 110 de son nouveau roman, dont le titre s’inscrit en lettres bleues sur la couverture blanche. Bleu comme la mer et l’océan emprunté par le cargo, blanc comme son sillage de souvenirs, qui accompagne ce voyage vers la mort.
Car c’est bien de cela dont il s’agit, même s’il s’agit de la mort d’un bateau. « Le Cortège », le titre de cet étonnant roman que l’on lit justement « sans qu’on sache quel sentiment au juste il suscite ». Peut-être de la mélancolie, mais alors avec du sourire. Peut-être de la méfiance ou de la défiance pour ces hommes de pouvoir, ce patron ou ce général que l’on croise dans ces pages. Peut-être de l’admiration pour une amitié virile dont on devine pourtant qu’elle s’appuie sur de peu glorieuses zones d’ombre.
Entre la Grèce et l’Afrique de l’Ouest, en passant par la Méditerranée, le port français de Sète, Gibraltar, le phare des Mamelles au Sénégal et l’archipel bissau-guinéen des Bijagos, c’est dans un roman d’aventures plein de mystères et de non-dits que Gérard Gavarry nous embarque. « Le Cortège » est paru aux éditions POL.
Reportage : Direction Douala au Cameroun où vient de s’achever le festival « Afropolitain Nomade » qui fêtait ses 10 ans, et dont l’ambition est de réunir les Africains et les Afrodescendants autour de leur culture commune. Reportage sur place de notre correspondant Fabien Essiane.
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