Catherine Bardon, la fleur, le malheur et le dictateur

Dans son nouveau roman et après le succès de sa saga Les déracinés, Catherine Bardon raconte aujourd'hui le bouleversant destin de Flor de Oro Trujillo, la fille de l’un des plus sinistres dictateurs des Caraïbes, Rafael Trujillo.

Catherine Bardon publie « La fille de l’Ogre » aux éditions Les Escales. © Philippe Matsas / LES ESC

À la fin du livre, on voit sa tombe en photo. Une tombe envahie par les mauvaises herbes. C’est pourtant celle d’une fleur. Car elle s’appelait Fleur. « Flor de Oro », un prénom choisi par son père, surnommé l’Ogre des Caraïbes, de son vrai nom Rafael Trujillo, qui régna sans partage sur la République dominicaine.

Un tyran domestique aussi, notamment vis-à-vis de sa fille, qu’il maintint sous sa coupe toute sa vie durant. Toute sa vie, elle rêva d’amour et de liberté. Amoureuse, elle le fut, trop sans doute - elle fut même mariée neuf fois - accumulant les liaisons toxiques et sans lendemain. Libre, elle ne le fut que par courts épisodes, malmenée par les intrigues de son père ou de ses demi-frères, par ses maris volages, violents ou manipulateurs, et par ses choix malheureux.

Elle en a fait des erreurs, Flor de Oro, elle a beaucoup espéré avant de tomber de haut, de se relever et de tomber à nouveau. Le destin malheureux d’une pauvre petite fille riche terriblement dépendante des hommes de son entourage, dans un monde d’excès en tous genres.

Une aventure terriblement romanesque que nous raconte Catherine Bardon dans un livre addictif, truffé d’épisodes savoureux. La fille de l’Ogre est paru aux éditions Les Escales.

Reportage : Marjorie Bertin est allée à Montpellier, dans le sud de la France, pour le premier week-end du festival Arabesques, le plus grand festival européen dédié aux arts du monde arabe. Une 17è édition qui pourrait s’appeler « Il était une fois le oud ».