Isabelle Duquesnoy distille une odeur de poison à la Cour

Au fil des pages de « La chambre des diablesses », la romancière Isabelle Duquesnoy livre un thriller historique sur le destin de Catherine Monvoisin dite La Voisin, célèbre empoisonneuse dont le procès a fait frissonner le règne de Louis XIV.

La romancière Isabelle Duquesnoy pour son roman « La chambre des Diablesses » publié aux éditions Robert Laffont. © Astrid di Crollalanza / éditions Robert Laffont

C’est un livre qui commence sur la paille d’un bûcher, et qui se termine sur celle d’un cachot. On y côtoie les plus grandes dames de la cour du roi Soleil, un curé pervers et abject, quelques aigrefins bien peu recommandables, et surtout une des plus grandes tueuses en série du Grand Siècle : Catherine Monvoisin dite La Voisin, sans doute la plus célèbre accusée d’un des procès les plus retentissants du règne de Louis XIV : l’affaire des poisons. 

C’est le destin de cette maîtresse-femme, accoucheuse et avorteuse, devineresse, guérisseuse et empoisonneuse, que nous raconte Isabelle Duquesnoy —avec son style alerte et truculent– dans un de ces romans historiques qui se lisent comme des thrillers. Entre complots, messes noires et sorcellerie, entre le bouillonnement des cornues et l’effervescence des grandes dames de la cour du roi, on y renifle avec horreur et souvent avec délice une odeur de soufre et de cadavres, mais —peut-être pire encore– les senteurs pestilentielles de l’abjection humaine.

« La chambre des diablesses », d’Isabelle Duquesnoy est paru aux éditions Robert Laffont.

Reportage : Après une première édition consacrée à Bamako, c’est au tour de la ville de Kigali, la capitale du Rwanda, d’être mise à l’honneur tout au long du mois de mars dans le quartier de la Goutte d’Or, dans le 18ème arrondissement. Au programme : du théâtre, de la danse, des concerts donnés par des artistes rwandais. Et même un défilé ! Notre reporter Chloé Sitbon s’est glissée dans les coulisses pendant les préparatifs.