Plongeons dans une dystopie, celle que Douglas Kennedy dépeint dans son nouveau roman choc « Et c’est ainsi que nous vivrons », paru chez Belfond. En 2045, les États-Unis y sont désunis, séparés en deux blocs que tout oppose... Un roman glaçant de réalisme.
Nous sommes en 2045, pile un siècle après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Et c’est encore la guerre froide. Pas à l’échelle mondiale, pas même en Europe, mais sur le territoire des États-Unis, devenus les États désunis à l’issue d’une nouvelle guerre de Sécession. Deux blocs : d’un côté, la Confédération Unie, régie par le puritanisme chrétien le plus radical ; de l’autre la République Unie, garante de la liberté des mœurs et du progrès social, mais sous surveillance constante, notamment via une puce électronique obligatoire implantée chez ses habitants. Avec aussi une Zone neutre aux faux airs du Berlin des années 50 : Minneapolis, la ville de Fitzegerald et de George Floyd. Et puis une héroïne, qui est aussi narratrice : elle n’est pas remise de la mort de son père, elle est célibataire, c’est obligé quand on travaille pour les services secrets de la République. Et puis trois petits détails : elle est cinéphile, elle aime le jazz, et son père est écrivain, ce qui laisse penser que l’auteur – qui n’est autre que Douglas Kennedy – a mis beaucoup de lui-même dans ce roman d’anticipation aux allures de dystopie, mais dont les péripéties n’en semblent pas moins plausibles, ce qui le rend peut-être plus terrifiant encore.
« Et c’est ainsi que nous vivrons », le nouveau roman de Douglas Kennedy est paru chez Belfond, dans une traduction de Chloé Royer.
Reportage : Elisa Barthès s’est rendue à l’exposition Enki Bilal à voir à la galerie Barbier à Paris jusqu’au 1er juillet 2023.
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