E-sport: la Corée du Sud sacrée championne du monde de League of Legends
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La Corée du Sud s’est réveillée championne du monde de League of legends, la plus grande compétition de jeux vidéo au monde. C’est l’équipe sud-coréenne T1 qui l’a emporté, pour le plus grand bonheur des fans locaux. Ils étaient des dizaines de milliers à braver le froid pour se rendre à l’arène ou bien dans la gigantesque fan zone installée au cœur de Séoul.

De notre correspondant à Séoul,
Lors de la finale, l'ambiance était comparable à celle d’un match de baseball à enjeu en Corée du Sud. Avec bien sûr les particularités du e-sport, notamment certains fans déguisés en cosplay à l’effigie des champions du jeu. Beaucoup ont confectionné des drapeaux et des pancartes. Des fans étaient venus de loin pour l’occasion : d’Europe, du Moyen-Orient, des États-Unis.
Il y avait de nombreux fans chinois venus supporter leur équipe finaliste, et le e-sport est immensément populaire en Chine. Mais pas seulement, l’équipe sud-coréenne T1 et sa star Faker sont très appréciés de l’autre côté de la mer Jaune.
Ensuite, dans la salle, la cérémonie d’ouverture était digne du Super Bowl. Avec des groupes ultra populaires, dont New Jeans, l’un des girls band les plus connus de la planète. Il y avait d’immenses hologrammes, des animations pyrotechniques et le public était ravi.
Match parfait
Une victoire nette et sans bavure, avec un score final de 3 à 0 pour les Sud-coréens. Et les spectateurs se sont concentrés sur une des stars : le joueur de l’équipe T1, Faker qui est une légende vivante. À chaque fois qu’il apparaissait à l'écran, la salle hurlait. Et puis, lorsque le match s’est achevé, certains étaient plus qu'émus. Des fans pleuraient, d'autres évoquaient le fait que cette victoire est le rêve d’une vie.
Et l’émotion nationale n’était pas visible que dans l’arène. Ils étaient des milliers dans une fan zone à Gwanghwamun, en plein cœur de Séoul. Ce qu’il faut comprendre, c’est que pour les fans, c’est vraiment historique car cela faisait sept ans que l’équipe sud-coréenne n’avait pas gagné le titre, et c’est la première fois qu’elle l’emporte à domicile.
Sport populaire
En Corée du Sud, la différence entre sport et sport électronique est en train de disparaître. Les chaînes de télévision qui retransmettaient le match ont enregistré plus de deux millions de connexions simultanées. Le président Yoon Suk-yeol s’est fendu d’un message pour féliciter l’équipe vainqueur.
La passion pour le e-sport n’est pas récente et commence à dépasser le cadre de la jeunesse. C’est au début des années 2000 que la pratique s’est popularisée et elle a continué de grandir. Parmi les fans, on compte aussi bien des adolescents que des personnes d’une quarantaine d'années. L’année dernière, un sondage montrait que plus de 70% de la population sud-coréenne jouait aux jeux vidéo.
Ensuite, le e-sport s’est institutionnalisé en étant reconnu très tôt comme une discipline à part entière. Pour la première fois cette année, elle a fait son apparition aux jeux asiatiques. Évidemment, la Corée du Sud l’a emporté à League of Legends, ce qui a permis à sa star Faker d’obtenir une exemption du service militaire. Un privilège normalement réservé aux sportifs de haut niveau.
En Corée du Sud, c’est tout aussi commun de connaître le nom de Faker que celui de Lionel Messi par exemple. Mais cette popularité est en train de s’étendre au-delà des frontières sud-coréennes, comme en Chine, mais pas seulement. Ce processus de reconnaissance des jeux vidéo pourrait se poursuivre ailleurs sur la planète, avec pourquoi pas, du e-sport aux Jeux olympiques.
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