L'insertion professionnelle des artisans migrants et réfugiés se heurte à de nombreux freins. Difficile pour eux d’exercer leurs métiers à l’étranger. Aujourd’hui, dans le cadre de la série -en partenariat avec La Fabrique Nomade- consacrée aux réfugiées et artisanes, nous vous faisons découvrir le travail de Serap Karabulut, brodeuse à la main et sur machine. Pour cette brodeuse, reprendre son métier a été comme une renaissance.

Je suis très heureuse dans la créativité. J’ai travaillé pour un salaire mais cela ne me satisfait pas pour être heureuse.
Serap Karabulut est née en Turquie. Elle commence sa formation très tôt, à 14 ans. Dans la tradition turque, le travail sur le tissu avec du fil et une aiguille est très présent, la broderie, la couture, le canevas.
Serap Karabulut brode principalement pour elle, sa famille et ses proches. Elle décore aussi sa maison de pièces uniques. C’est un plaisir qu’elle n’envisage pas vraiment comme un métier.

Revenir à sa créativité
À son arrivée en France, en 2006, elle arrête complètement la broderie. Elle travaille alors pour avoir un salaire et s’occuper de ses enfants. C’est avec la formation qu’elle a suivie à La Fabrique Nomade qu’elle reprend confiance en elle. Elle retrouve le plaisir de la broderie en mixant les couleurs, les techniques, les cultures et des idées pour de futurs projets.
« La créativité c’est très important. J’ai toujours fait quelque chose et maintenant je vais mélanger les techniques : peinture de textile, broderie à la main, broderie à la machine, technique de Lunéville aussi. La technique de Lunéville c’est une spécialité de broderie au crochet avec des paillettes. Cela me plaît, j’ai appris à la Fabrique nomade, je veux progresser et appliquer cette technique dans mon futur projet », raconte-t-elle.

Persévérance et patience
Serap Karabulut grâce à son expérience veut délivrer un message d’espoir.
« Ne pas abandonner son rêve, son savoir-faire, toujours garder ses savoir-faire et sa culture. Avant je ne connaissais pas du tout le secteur, ni les personnes avec les contacts mais maintenant je peux trouver un travail, maintenant, je sais que c’est possible. Avant je ne le savais pas, c’est pour cela que j’ai laissé de côté mon savoir-faire et j’ai abandonné. Maintenant je travaille comme auto-entrepreneuse, j’apprends et je fais tous les jours quelque chose de nouveau et cela m’intéresse beaucoup. », poursuit-elle.

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